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Binar › Solipsism

cd • 7 titres

  • 1L'infernal12:50
  • 2The Return of The Kirg9:15
  • 3Picochet9:11
  • 4Rumours from The Evacuole10:11
  • 5Not As It Seems6:34
  • 6Doctor Weed8:23
  • 7The Haunted Doobie14:03 Studio Track

informations

line up

Andy Pickford & Paul Nagle : Keyboards, Traitements Vocaux & Synthétiseurs

chronique

  • musique Électronique new berlin school

Le solipsisme désigne, d'une part, l'attitude du sujet pensant pour qui sa conscience propre est l'unique réalité. Binar est sans contredit l’un des groupes (duo dans ce cas-ci) de MÉ Anglais qui affiche autant ses couleurs sociales. Andy Pickford et Paul Nagle ne font pas les choses à moitié. Ils sont entiers et déplaisent tant pour leurs prises de position politiques que sur les événements à caractère socioculturels. Autant leurs personnalités ont une profondeur, autant leur musique ressemble à leurs personnalités. Vous l’avez deviné, j’aime bien Binar. Tant pour la musique que pour la personnalité. Solipsism est la première partie, à tout le moins pour les titres 1 à 6, de leur prestation du 27 Septembre 2003 au National Space Center à Leicester en Angleterre. Et ça chauffe, ça bouge énormément. Pickford Nagle aime entourer leur musique d’une aura cosmique à échantillonnage multiple, alliant les effets sonores diverses à des voix difformes et des rythmes soutenus qui parfois frisent le techno. L’intro de L’infernal décrit fort bien le cycle créatif de Binar. Ça démarre avec des effets sonores spatiaux. Un bout de phrase de Tony Blair, sur l’intelligence Irakienne, se fait entendre en sourdine sur une bonne ligne séquentielle très basse. Solide, cette séquence est traversée par une ambiance cosmique et un synthé soyeux, qui devient plus nerveux. Le rythme casse, l’étau du synthé se resserre aux effets de boucles cosmiques et se termine sur un superbe solo de synthé aux allures d’une six-cordes. Les riffs sont pesants et tranchants sur un beat soutenu. L’infernal s’apaise et nous introduit en douce sur The Return of The Kirg (il n’y a pas d’erreurs de frappe). Un monde intriguant nous y attend. Le synthé roule un tempo déroutant, un peu comme un gars qui a trop bu, sur des tablas venu d’un monde sous marin. La basse, le rythme et les effets sonores s’unissent pour donner un tempo qui colle à l’ouïe. J’aime bien l’effet film d’épouvante qui anime ce titre à sa longueur. Picochet ou Ricochet? C’est tellement évident. Mais attention! Derrière la ligne séquentielle à la Ricochet se cache une atmosphère cauchemardesque et une ligne encore plus basse, plus dramatique qui explose sur des juteux solos de synthé et une bonne utilisation des chœurs synthétiques. Un vrai gros rock électronique. Diaboliquement savoureux. J’aime bien l’illusion. Du Tangerine Dream bien revisité. Rumours from The Evacuole laisse filtrer une intro très atmosphérique où les flûtes règnent sur une pulsation qui s’accroît. Des notes de synthé viennent dansées discrètement et une bonne séquence en boucle s’enroule sur des grosses notes basses et juteuses, style très Tangerine Dream. Une excellente pièce qui tourne sur un beat qui frôle la paranoïa de la techno, sans vraiment s’y engouffrer. Les notes qui vont et viennent s’abattent comme des coups d’hache d’où fusent des solos de synthé aux airs de guitares qui nous rappelle encore plus l’univers de Tangerine Dream dans les années 70. Not As It Seems nous offre un léger piano comme introduction. Une séquence pulsative tourne autour, sans vraiment élaborer. Le tempo se corse avec une agitation synthétique très courte, pour revenir à sa décharge initiale. Cette finale nous amène au Doctor Weed, un homme profondément religieux qui bouge sur un rythme bouclé aux nappes synthétiques très dense. Un titre atmosphérique entrecoupé des bons échanges de synthétiseurs qui termine cette première partie de concert de Leicester. La 2ième partie étant Binary Motion. Titre fait en studio, The Haunted Doobie est un long couloir musical qui serpente sur une ligne pulsative minimaliste très basse où d’étranges voix se lamentent, donnant ainsi une lourde atmosphère inquiétante. Surplombée d’un synthé spectral, le titre s’assouplit sur un léger piano rêvasseur qui échange avec un autre souffle de synthé. Une excellente mélodie nébuleuse qui se termine dans les ombres d’une six-cordes et d’un lourd vent atmosphérique, transportant les vestiges vocaux d’une sombre civilisation disparue. Solipsism est un excellent cd à la hauteur des attentes que l’on peut avoir pour Pickford et Nagle. Deux artistes extrêmement ambivalents qui ont réussi un haut fait d’art; faire une MÉ avant-gardiste, qui respecte les lignées de la Berlin School, tout en y développant une approche plus contemporaine, aux limites de techno ou d’un vague trance psychédélique modéré. Un titre discontinué que l’on peut se procurer en ligne, pour une somme assez accessible, sur le site de Synth Music Direct (http://www.synthmusicdirect.com/). Une excellente initiative que je salue énormément, car il y a des cd qui sont discontinués sans raisons, mise à part une manque de marketing, Solipsism fait parti de cette race. À mon avis, c’est un titre à se procurer, comme la grande majorité des œuvres de Binar et Spank the Dark Monkey.

note       Publiée le jeudi 1 juin 2006

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    juj Envoyez un message privé àjuj
    à quand Binaire sur guts, merde ? momone, 'spice d'une tarlouze rennaise, ça t'a pas suffi ta branlée ?