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Herbert › 100 lbs

  • 1996 • Phono PHONO CD 01 • 1 CD

11 titres - ??:?? min

  • 01/ Rude (04:05)
  • 02/ Desire (04:25)
  • 03/ Thinking of you (04:52)
  • 04/ Oo licky (07:36)
  • 05/ Friday they dance (06:51)
  • 06/ Pen (04:32)
  • 07/ 100lbs (07:18)
  • 08/ Take me back (07:37)
  • 09/ Deeper (08:44)
  • 10/ Resident (05:32)
  • 11/ See you on monday (15:35)

informations

Cet album regroupe des extraits des 4 premiers maxis de Herbert : Part 1, 2, 3 et 4, plus quelques inédits.

line up

Matthew Herbert (programmation, machines, samples...)

chronique

  • deep house

Matthew Herbert est l’un des artistes les plus importants de la musique électronique de ces dernières années. Pas aussi reconnu qu’un Aphex Twin, il a pourtant fait beaucoup plus que ce dernier pour faire avancer une musique qui menace à tout moment de ressembler à une éternelle redite. Peu enclin à voir sa musique servir de papier peint sonore pour une pub ou une chanson de Madonna, le gars Herbert refuse en bloc le système et fait tout pour rester confidentiel... Pourtant, s’il avait voulu, Herbert aurait pu devenir une sorte de Moby, bien installé dans une formule rassurante pour le grand public, sortant à chaque fois le même album, ruminant les mêmes samples pour l’éternité. Il aurait pu faire une manne de son electro humide et timide à la Moloko inventée sur « Bodily Functions »… Au lieu de ça, le bonhomme explore, expérimente, défriche, frôle la musique concrète, aborde le jazz et ouvre ici le bal (à l’orée de son parcours que l’on sait aujourd’hui aventureux et tortueux) avec une perle de house minimale et frétillante. Une sorte de musique domestique (avant Vespertine..) pour danser dans son canapé. Simple, sans accroc, sans BPM en folie, en un mot : é-pu-ré. Donc pure. Voilà ce qu’est la musique de Herbert (du moins sous ce pseudonyme-là). L’hyperactif anglais délivre ici un disque étourdissant de maîtrise, terriblement hypnotique et efficace. Dépouillement extrême et répétitivité maîtrisée font ici bon ménage, et laissent rêveur l’auditeur captif de cette toile d’araignée dont les fils sont autant de boucles et de loops. Est-ce bien l’intro de « Girl From Ipanema » qu’on entend en arrière-plan dans le futuriste « Oo Licky » ? Si les trois premières plages restent classiques grace à leur dynamique purement house qui assure le groove malgré des sons assez cheaps, « 100 lbs » (le morceau) pousse le minimalisme à son paroxysme. Rien ne vient troubler la progression mélancolique des beats, pas même un mot chanté où un gimmick. Il s’en dégage une sorte de sensualité « anguleuse », comme un tableau de Picasso. « See You On Monday », la longue fermeture de l’album, porte en son sein la pulsation cardiaque de Londres. Sur « Friday They Dance », Herbert innove par son martèlement mécanique sec et aigu (encore plus insistant sur « Pen ») , ainsi que part sa façon de jouer avec les samples... Ludique et définitivement à part. Là où il serait facile, on le sent, pour Herbert de « balancer la sauce », il préfère nous bercer en maintenant la cadence au ras du sol, à vitesse constante, tel un aéroglisseur qui avancerait tout seul sans accroc ni embardée. Des ondes positives se dégagent de ce disque. Pendant que les voix défilent en petits motifs reproduits à l’infini, lévitant tels des coussins anti-gravité ; la basse, elle, suit la cadence, sous terre, dans la profondeur du mix, serpentant parfois entre les racines rythmiques pour mieux dévoiler ses trésors mélodiques. Les beats, quoique discrets, se parent quelquefois de fantaisie comme sur « Deeper » où ils fourmillent de claps au parfum de flamenco. Ce qui rappelle que le superbe « Alcachofa » de Villalobos est le petit cousin hispanique de ce disque jouissif, auquel on peut, au final, discerner le titre de « disco de salle de bain », pour sa propreté clinique, et son côté « musique d’intérieur » aussi. Surtout en ce qui concerne le nocturne « Resident », sublime piste à la basse disco qui ose la mélodie dans un genre où elle se fait d’ordinaire rarissime. Un disque frais comme le printemps, doux comme un bonbon à l’anis, et surtout complètement novateur pour son époque… 100 lbs ou comment « faire revenir la house à la poêle ».

note       Publiée le jeudi 25 mai 2006

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    commentaires

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    7 ans la chro, quand même...

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    fais un blind naze plutot que des chros nazes, ça fait plus de buzz

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    quelle chro poussive, les 10 premières lignes sont à jeter... :/

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    à froid aussi, hein... j'ai jamais réussi à trouver sa musique autre chose que chiante.

    ewins Envoyez un message privé àewins

    Pour l'instant je note pas j'attends de voir ce que ça donnera après réécoute mais comme ça à chaud je trouve ça franchement plat, limite chiant.