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Binar › Spindragons

cd • 11 titres

  • 1Bride of Spankenstein9:53
  • 2Ultrasound Dudes7:21
  • 3Tell Me Why4:56
  • 4Shaman You4:54
  • 5Supernova7:06
  • 6A Strange Silence5:45
  • 7Out of Skinner's Box11:32
  • 8Frog Orgy Afternoon7:56
  • 9Tea Equals Zero9:52
  • 10Recurring Dream7:25
  • 11Spindragons2:19

informations

line up

Andy Pickford :Keyboards, Voix & Guitares Paul Nagle : Keyboards & Voix

chronique

  • musique Électronique upbeat expérimental

Quoique plus léger, Spindragons marche sur les traces des œuvres antérieures de Binar. Distribué par Ricochet Dream, le petit dernier du duo Pickford Nagle est imprimé en 300 exemplaires seulement. Espérons qu’il y en restera encore au sortir de cette chronique. Ceux qui connaissent l’univers assez particulier de Binar comprendront de quoi je parle. La première écoute surprend. Bien que l’atmosphère Binaresque soit présente, on est surpris par la légèreté de Spindragons. Onze titres se bousculent sans interruptions. Chaque titre démarre et dispose par des voix d’outre monde et des effets atmosphériques des plus variés. Ceux-ci sont moins dérangés, et dérangeants, que sur le suave The Truth Sets us Free, le meilleur album de 2004, en ce qui me concerne. Bride of Spankenstein démarre sur un vent lourd, une gamine y expliquant son indifférence. Des percussions tintent et le beat semi techno enchaîne. Ce beat sera, en majorité présent, à la grandeur de Spindragons. Je dis semi techno pour ne pas induire en erreur. C’est un techno étouffé qui possède un bon beat entraînant et tourbillonnant sans avoir le coté agressant et froid du rock synthétique. Les synthés enveloppent ce ‘’trance métal’’, qui s’harmonise avec des succulents passages d’un piano plus que mélodieux et des riffs de guitare qui glanent un peu partout sur Spindragons. Ultrasound Dudes est tout simplement ahurissant avec ses grosses riffs de guitare désordonnés, traversés par des arrangements orchestraux qui surdimensionnement un tempo bouillonnant. Dans ce grand vase musical le rythme est en constante ébullition. Il est pesant, hypnotique et tourbillonnant. Bien qu’il repose sur des séquenceurs les synthés, guitares, percussions et piano s’offrent tout un pique-nique. Tell me Why et Shaman You unissent leurs mélodies pour nous plonger dans des petites ballades atmosphériques, teintées de soyeuses percussions et d’un beau synthé riche et enveloppant. Deux étranges mélodies métalliques. Supernova est la seule vraie pièce à l’allure techno. Encore là, le beat se tiraille sur une ligne séquentielle en spirale. Les atmosphères creusent le temps et deviennent exigus sur des accords de guitares qui se fondent aux harmonies synthétiques, aux vaporeuses percussions et aux grosses nappes symphoniques. Avec A Strange Silence, nous entrons dans la meilleure partie de Spindragons. Après une intro de percussions hypnotiques l’air devient sensible et onctueuse. Le synthé pleure une ligne qui dégorge un suave piano. Les notes tranchent une atmosphère nostalgique et laissent filtrer une ballade qui ressemble étrangement au grandiose Impulse de Free System Projekt. Les percussions chevauchent un synthé et un piano enveloppant. Une mélodie que l’on attendait tout simplement pas. Un excellent passage sur Spindragons. Un souffle glacial s’abat sur Out of Skinner's Box. Lentement, une ligne séquentielle aux allures fantomatiques se fond sur un beat en spirale. Tintements, effets sonores sous marins, étranges percussions, notes de synthé tout aussi bizarres concourent sur une séquence hypnotique. Les cris de la six-cordes à Andy Pickford dérange ce climat séquentiel tranquillisant qui s’endort sur un superbe jeu de synthé/guitare. Un autre bon moment qui se transporte sur l’hésitant Frog Orgy Afternoon. Un croisement entre un ballet cosmique et un tchatcha non moins terrestre. Hypnotique, le rythme s’essouffle sur de sobres percussions qui résonnent en cadence avec des voix de sirènes spatiales. Tea Equals Zero flotte sur un piano très ambiant. En mi parcours une bonne ligne séquentielle basse s’anime et y jette un peu de rythme. Plus nerveux, les synthés font la voltige et entreprenne une danse lascive, laissant échapper des spasmes synthétiques. Tranquillement le titre se fusionne à Recurring Dream qui est nettement plus mordant avec son rythme en boucle et son agressif synthé qui tranche au travers un jeu de percussion assez punché. Le tout se termine dans les profondeurs abyssales de la statique pièce éponyme. Plus on fait le tour de Spindragons, plus on l’apprécie. Signe d’une bonne réalisation. C’est un cd aux rythmes cassants qui sont toujours à la recherche d’une quelconque caresses harmonieuses. Riche en atmosphère, Pickford et Nagle réussirent à sortir des étreintes, au combien délicieuses, de ses œuvres antérieures en dégainant un cd toujours aussi intense et rythmé dans une atmosphère un peu moins lourde. Une fois qu’on l’a constaté, on en démord plus. Seulement 300 copies, les amateurs de Musique Expérimental, Progressive et Électronique doivent se dépêcher...
Et si ça vous a plu, The Truth Sets Us Free et Solipsim sont des incontournables.

note       Publiée le mercredi 24 mai 2006

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