Ashton Nyte › Dirt sense

Second opus solo, changement de décor: délaissant les pantalons en skai, le vernis noir, les bottes à boucles, l'univers glam pop goth de 'The slender nudes', Ashton Nyte enfile une paire de jeans noirs, des Doc Martens et un perfecto pour une démarche plus sobre où il explore son goût pour Bowie (encore) mais également Lou Reed. Le résultat est un album plus dépouillé, plus rock... Là où 'The slender nudes' était exubérant, 'Dirt sense' est intimiste, là où le brillant, l'outrancier menaient la danse, un noir et blanc sobre réclame sa part. Moins de synthé cette fois, de la batterie, beaucoup de guitare, sèche ou électrique, et une émotion plus directe, au travers d'un chant qui évoque pas mal David Bowie, doublée parfois d'une touche plus caverneuse héritée du background gothique. Le ton oscille entre sensualité et accents désespérés, spleen tranquille ('Down'), poussées d'adrénaline ('The other band'), climats sales et moites ('New messiah of the week') et rock aux relents goths ('Splinters'). A priori, rien de très original dans tout ça mais un ton juste qui montre bien que Ashton est un bon musicien à la sensibilté vraie quelle que soit la manière qu'il choisisse pour l'exprimer... Là où 'The slender nudes' explorait les artifices, 'Dirt sense' fouille l'essentiel dans une démarche complémentaire plus que différente.