Elysium / Monarch › Elysium / Monarch

Bon ce serait dommage de passer à coté de ce split, qui vous offre la possibilité rare d’assister à un phénomène rarissime : la distorsion du continuum Espace – Temps, sans effets spéciaux, et garantie sans trucages ! Elysium ouvre le bal avec 4 titres (5 minutes environ pour le tout) de Powerviolence à tendance Grindcorisante, avec (bien entendu), alternance de voix hurlée (gnagnagna !) et beuglée (beeeeeuargh !), le rituel morceau de 5 secondes pour faire marrer les copains en concert, et du blast à la pelle. Bon, je ne suis pas particulièrement adepte du style, mais comme ça latte, que ça a un gros son, et que ça m’a rappelé les bons vieux Napalm Death et (surtout) Brutal truth, j’imagine que les fans du genre devraient y trouver leur compte. (Très) classique, (très) court, et (très) efficace. C’est à ce moment précis du disque que le fameux phénomène se produit, un peu comme si on se prenait quelque chose comme 4000 G sur le coin de la gueule. Un larsen, quelques accords, et les (désormais défunts) bayonnais de Monarch enchaînent sur « Amplifire Death March », un morceau de 60 minutes qui se présente comme une longue montée en puissance, plutôt Drone dans sa première moitié, avec un énorme « riff » de gratte qui monte qui monte qui MONTE… et… hum… pour prendre une métaphore un peu visuelle, faudrait essayer d’imaginer des Grands Anciens sous exta qui se réuniraient autour d’un totem (mais genre un GROS TOTEM) pour se mettre progressivement en mouvement… à danser et à hurler à la mort… du lourd de chez lourd quoi, primitif, haineux, et qui en veut à bloc… une batterie complètement perdue dans le temps, des basses qui s’étirent à n’en plus finir, du larsen, des TONNES de distorsion… la cohésion monstrueuse de l’ensemble…pffff… il laboure profond ce morceau. Je vais arrêter là les tentaives de description un peu vasouilleuses et revenir sur terre pour faire les comptes… 4 pour Elysium et 5.5 pour Monarch, arrondi à 5 pour cette merveilleuse transition entre les deux…