Kehlvin › the mountain daylight time

Certains se souviennent peut-être de Loaf Around dont j’avais chroniqué la deuxième démo, plus que prometteuse, eh bien Kehlvin n’est autre que ce même groupe. Changement de nom pour un bond en avant, là où Loaf Around n’était qu’un morceau de bois brut, Kehlvin en est la sculpture au détail fin. Intégrant sans complexe des influences aussi diverses que trip hop, new wave et musique du monde à une base profondément ancrée dans le hardcore, le groupe montre ici qu’il est parfaitement possible de jouer des mélodies tout en restant bien burné. Les compositions sont passionnantes et portées par des musiciens talentueux dont les lignes viennent se compléter dans l’intensité et l’harmonie. Les voix, tant hurlées que claires, sont exemplaires, la basse ne suit pas bêtement les guitares et apporte sa touche mélodique, la batterie va à l’essentiel mais n’oublie pas de surprendre par moment, les lignes de guitares sont de véritables bijoux, un véritable édifice où chacun a sa place. Que d’éloges me direz-vous ! Eh bien ils sont amplement mérités, car ici on frôle le parfait et on atteint la grâce, de la composition à l’exécution, tout est génial, reste le son de l’album qui pourrait tacher, mais non, Celui-ci est également énorme, personnel, à la fois agressif et cotonneux, collant parfaitement à l’ambiance ô combien riche de cet album. Ajoutez à cette merveille quelques détails comme la durée plus que correcte et le digipack fort joli, on obtient un 6/6 avec mention. Une chose est sûre, The mountain daylight time figurera en bonne place dans mon top ten 2006.