Kaligare › Galaxy club

Nos collègues et néanmoins amis du site cousin The French Touch avaient eu le loisir de jeter une oreille sur "Vitae", le précédent album des palois de Kaligare, paru en 2004. Décrits comme une rencontre entre Joy Division et Radiohead, s'inscrivant quelque part dans ce courant de renouveau eighties incluant aussi bien Franz Ferdinand que Interpol, il me tardait de pouvoir goûter à mon tour au doux calice offert par le jeune groupe français. La demi-heure proposée par "Galaxy Club" défile à toute vitesse si bien qu'on ressort du disque comme si seulement cinq minutes s'étaient écoulées. Il y a bien certaines ambiances qui ont le fascinant pouvoir de suspendre le temps ("Fleur de Big Bang") mais à aucun moment les références précitées ne me sont venues à l'esprit. J'en conclus donc que notre quatuor a délibérément choisi de s'engager sur une autre voie, celle d'un succès désiré et que leur potentiel peut en toute honnêteté leur permettre d'atteindre. Kaligare fait du rock à la française, avec un goût certain pour la recherche de mélodies instantanées. On est finalement plus proche d'un Jean-Louis Aubert avec l'énergie juvénile d'un Kyo, la désinvolte naïveté d'un Indochine avec l'écriture distinguée d'un Etienne Daho. Le sombre et l'expérimental me direz-vous ? Oui, eh bien, justement... "Galaxy Club" mériterait une chronique sur The French Touch, ce disque a plus que jamais sa place là-bas.