Vous êtes ici › Les groupes / artistesHPeter Hammill › Everyone You Hold

Peter Hammill › Everyone You Hold

  • 1997 • Fie! FIE! 9117 • 1 CD

9 titres - 51:48 min

  • 1/ Everyone You Hold (5:59)
  • 2/ Personality (6:04)
  • 3/ Nothing Comes (3:56)
  • 4/ From the Safe House (6:13)
  • 5/ Phosphorecence (5:12)
  • 6/ Falling Open (6:14)
  • 7/ Bubble (6:30)
  • 8/ Can Do (6:49)
  • 9/ Tenderness (4:51)

informations

Terra Incognita, Bath, Angleterre, avril 1995 - juin 1997

line up

Hugh Banton (orgue), Stuart Gordon (violon), Beatrice Hammill (chœurs), Holly Hammill (chœurs), Peter Hammill (guitare, claviers, basse, chant), David Lord (claviers)

chronique

Contrarié par l'expérience "Sonix", "Everyone You Hold" est à "X My Heart" ce que "Enter K" est à "Patience" ; à savoir un autre couple d'albums aux airs de faux-jumeaux interrompus dans leur développement par un disque d'expérimentation sonore (concernant ses derniers, il s'agissait de "Loops & Reels" en 1983, mais vous le saviez déjà si vous suivez un peu, moi, j'avoue, je fatigue à force de me répéter de la sorte). Plus concrètement, ce cru 1997 partage plus de similitude avec l'architecture sonore quasi désertique de "Fireships", voire de "And Close As This", que de son prédécesseur direct. Ceci étant, l'ambiance générale n'est pas vraiment à la fête. "Everyone You Hold" est introverti, oui, mais il est surtout bien sombre. Le calme tout relatif dans lequel évoluent ses neuf nouvelles compositions ont une qualité méditative aussi étonnante qu'évidente, élément qui accrédite, si besoin est, que Peter Hammill, depuis la mise en exercice de son label Fie! il y a cinq ans déjà, remonte tout doucement la pente, à son rythme, vraisemblablement entré dans une période de créativité artistique efficiente. On n'y croyait presque plus... Une fois n'est pas coutume, sur "Everyone You Hold", l'absence de batterie est un plus ; les programmations sur "Personality" et "Can Do" sont pour le coup largement suffisantes, même si on aurait pu s'en passer. Ce sont aussi, comme par hasard, les titres les moins attachants. La présence de Hugh Banton, elle, est une surprise, d'autant que sa seule intervention se résume au titre "Bubble", plongeant ce dernier dans une atmosphère gothique à renfort d'orgue hanté réminiscent de "The Fall of The House of Usher". Ce sont pourtant des titres comme le triste "Nothing Comes", le dramatique "From The Safe House", le quasi lithurgique "Phosphorescence", l'annonciateur "Falling Open" ou encore la si simple et si belle plage titre qui tirent raisonnablement cet album vers le haut qualitativement parlant, autrement vers le bas, frôlant presque la dépression. Malgré quelques réserves, une oeuvre telle que celle-là ne peut qu'aider à redonner du crédit à un artiste capital dont l'influence souterraine finira tôt ou tard par éclater au grand jour. Mes modestes chroniques sont, vous vous en doutez, une invitation ouverte à le découvrir sans plus tarder.

note       Publiée le dimanche 30 avril 2006

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Everyone You Hold" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Everyone You Hold".

    notes

    Note moyenne        4 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Everyone You Hold".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Everyone You Hold".

    Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

    J'aime Peter Hammill rageur, j'aime Peter Hammill introspectif. Je le considère comme l'interprète à la fois le plus singulier et le plus touchant que le rock, au sens large, ait révélé. Hammill, c'est l'être humain dans toute sa nudité, voire sa crudité. Dans sa longue discographie, il est des incontournables: "Typical", "Over", "As Close As This", "Chameleon In The Shadow Of The Night", "The Silent Corner", "In Camera","Room Temperature Live", "X My Heart", et quelques autres, peut-être moins quintescentiels mais auxquels je reviens toujours... dont celui-ci.

    Note donnée au disque :       
    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
    Bel album, simple et triste. Rares sont les artistes qui vieillissent aussi dignement.
    Note donnée au disque :