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Peter Hammill › Sitting targets
informations
Sofa Sound, Surrey, Angleterre, 1981
line up
Guy Evans (batterie), Peter Hammill (guitare, claviers, basse, chant), David Jackson (saxophone, flûte), Morris Pert (percussions), Phil Harrison (synthétiseur)
chronique
La lente matûration qui a poussé Peter Hammill à reconsidérer son approche esthétique depuis "The Future Now" trouve sa conclusion sur "Sitting Targets", dernier chapitre de cette deuxième phase. Le disque ne manque pas d'ambition, mais celle-ci se situe à un tout autre niveau que celle développée sur "A Black Box", son prédécesseur, et pour ainsi dire presque à l'opposé l'un de l'autre. Si on peut se risquer à parler ici de compromis, celui-ci n'a en vérité rien d'ouvertement choquant. Car oui, "Sitting Targets" est un album ouvertement rock ("My Experience" ou "Hesitation"... loin d'être ce qu'il y a de mieux sur le disque), le plus rock, le plus grand public de toute sa carrière. Conforme aux productions d'époque ; pour autant, vous ne trouverez pas ici de traces d'un "Making Plans for Nigel", "Ashes to Ashes", "Invisible Sun" ou "Games without Frontiers". Derrière son habillage gentiment new wave, "Sitting Targets" offre en réalité ce qui peut être vu comme le meilleur tir groupé de chansons jamais enregistrés par Peter Hammill. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si beaucoup de ces chansons vont figurer pendant longtemps dans ses différents tours de chant, y compris "Central Hotel", sorte de rencontre improbable entre AC/DC et Gary Numan. En ouverture, un convaincant "Breakthrough" montrait d'emblée que l'auteur n'avait décidément rien perdu de sa superbe, grâce à ce style d'écriture si particulier qui n'appartient qu'à lui, pleins de petites trouvailles qui permettent à ses titres de se fondre dans la masse sans perdre leurs spécificités ("What I Did" ou la plage titre qui se conclut en mode acapella légèrement dérangé). On le voit ; en dépit des apparences, Peter Hammill ne peut jamais se montrer parfaitement lisse. Il aime à se situer sur la brèche, sur le point de rupture à partir duquel tout peut basculer, dans un sens comme dans l'autre. Ailleurs, on retrouve donc la même ambiance poisseuse et presque épouvantable donnant un cachet inédit à ses derniers travaux ("Glue"), réminiscent aussi du grand Eno de "Another Green World" qu'avec un petit effort d'imagination on remarquera par endroits.
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commentaires
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Je l'écoute et découvre en même temps. Pas mal du tout, on est bien dans les années 80 mais Peter Hammill reste encore cet artiste singulier qui ne fait pas (trop) de concessions.
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Il tourne à l'obsession ("I think I must have been craaazy !", celle-là elle se déloge pas facilement), y a de la rythmique pour mannequin de crash-test en replay, et des mélodies très étranges, typiques du Peter, qui se fondent dans cet espèce de new wave pop rock prototypale, schizo... Et puis "Ophelia", ballade magnétique.
Pour faire simple et sans ambiguïté : on est au niveau de la période berlinoise de Bowie / Iggy, sans problème.
- Note donnée au disque :
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
De la balle, ce Hammill new wave. Y a toujours un truc malaisant, même quand il fait du tube c'est du tube difforme.
- Note donnée au disque :
- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
Moi aussi, je l'ai sorti de ma grosse pile de Peter Hammill pour lui faire prendre l'air ce weekend. C'est clairement plus abordable que "A Black Box", mais il y a plein d'excellents morceaux : "Breakthrough", "Stranger Still", "Sitting Targets"...
- Note donnée au disque :
- vincenzo › Envoyez un message privé àvincenzo
Merci à toi de ressortir cet album. La production est, pour moi, difficile à supporter mais beaucoup de compositions excellentes. Etrange cette façon de proposer des chansons avec un groupe puis de les jouer en live avec un autre. Le K group. Je préfère vraiment les versions du "margin".