Vous êtes ici › Les groupes / artistesHPeter Hammill › A black box

Peter Hammill › A black box

  • 1980 • Virgin CDV 140 • 1 CD

8 titres - 40:54 min

  • 1/ Golden Promises (2:56)
  • 2/ Losing Faith in Words (3:40)
  • 3/ The Jargon King (2:43)
  • 4/ Fogwalking (4:04)
  • 5/ The Spirit (2:38)
  • 6/ In Slow Time (4:07)
  • 7/ The Wipe (1:45)
  • 8/ Flight (19:38)

informations

Sofa Sound, Surrey, Angleterre, novembre 1979 - avril 1980

line up

Peter Hammill (guitare, claviers, chant), David Jackson (saxophone, flûte), David Ferguson (synthétiseur, tambourin)

chronique

Il est tout de même regrettable de s'entendre dire que le meilleur Hammill se trouve sur "Chameleon in The Shadow of The Night", "The Silent Corner and The Empty Stage" et "In Camera" ; à savoir, les trois albums de sa très longue carrière à avoir partagé une similitude esthétique marquée par l'univers de Van Der Graaf Generator ; comme si tenter de s'épanouir en dehors de cette influence n'avait aucune légitimité... Certes, en se retrouvant à la tête d'une discographie tellement impressionante en terme de quantité, il était sommes toutes logique d'y trouver du bon et du moins bon. Mais compte tenu de l'assiduité et de la sincérité absolue avec laquelle l'auteur nous a délivré tous ses disques, le bilan reste des plus positifs et impose le respect, les quelques ratés statistiquement obligatoires dans de telles proportions nous appelants à faire preuve d'indulgence. "A Black Box" n'en demande pas pourtant et il reste malgré tout trop souvent relégué comme second choix. Ce qui est une erreur à mon humble avis. À ce stade, Peter Hammill a compris que pour survivre il va falloir s'adapter. Et c'est sans trop se poser de question et en suivant son feeling qu'il embrasse les années quatre-vingt dans certains de ses aspects les plus intéressants. L'oeuvre qu'a forgé Peter Hammill est avant tout celle d'un auteur, pas celle d'un musicien. Aussi va-t-il trouver en la technologie de cette époque un allié de poids pour lui permettre de dessiner les ambiances noires qui l'habitent ou qui soutiennent la majorité de ses compositions. Dans ce cadre glacé, Peter Hammill se montre finalement bien plus ambigu que quand il se mettait en tête de nous jouer une ballade folk au son de sa guitare acoustique. Un clavier hanté par son propre écho sur "Losing Faith in Words", de l'expérimentation à tout va sur "The Jargon King" ou "The Wipe", de toute évidence, "A Black Box" tire les leçons de ses deux précédents efforts et cette fois enfonce le clou une fois pour toutes. "Fogwalking" ou "In Slow Time", par exemple, représentent parfaitement le changement d'approche dans l'écriture qui s'est lentement opéré ; on ne peut presque plus parler de composition puisque ces titres reposent désormais plus que sur leurs textures, ayant pour la plupart le profil d'une onde néfaste. La succession des plages courtes qui constituent sa première face consolide l'impact de ce nouveau mode opératoire, alors que "Flight", longue suite à rebondissements multiples qui applique aux recettes d'antan les saveurs actuelles, ravive une dernière fois le fantasme d'un Van Der Graaf Generator post moderne et chaotique décidément inévitable, scellant le sort d'un disque unique en son genre qui ne laissera personne indifférent.

note       Publiée le dimanche 30 avril 2006

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "A black box" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "A black box".

notes

Note moyenne        10 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "A black box".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "A black box".

No background Envoyez un message privé àNo background

No wave ? Je ne vois pas le rapport avec DNA, Mars, etc

Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Un bout de temps que je ne l'avais pas écouté celui-là. Très bon album noir (comme sa pochette) et tendu.

Note donnée au disque :       
Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

Terrible (bis).

Note donnée au disque :       
vincenzo Envoyez un message privé àvincenzo

Pourtant Flight est un titre grandiose, pour moi une des meilleures compositions de Peter Hammill, même si je préfère les versions live.

Note donnée au disque :       
(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
avatar

La combinaison des deux premiers titres t'as déjà mis KO vite fait quand il te reste à foutre Fogwalking en boucle. Je vais rarement jusqu'à Flight, mais cette première moitié d'album fait mal, très mal, c'est concis et ça vise entre les yeux.