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Trident Studios, Londres, Angleterre, 20-21 et 27-28 avril 1971
Hugh Banton (orgue, piano, claviers, chœurs), Guy Evans (percussions, batterie, chœurs), Robert Fripp (guitare), Peter Hammill (guitares, piano, claviers, chant), David Jackson (saxophone), Nick Potter (basse), Paul Whithead (batterie), Ray Jackson (harmonica, mandoline, harpe, choeurs), Rod Clements (basse, violon), Martin Pottinger (batterie), John (choeurs)
Nous sommes tous appelés à faire des erreurs de jeunesse. En préambule à cette chronique qui annonce une salve d'une trentaine d'autres à sa suite, je voudrais faire mienne cette sentence et transformer ainsi cet aveu de faiblesse en un souhait d'excellence. Car jadis transporté par un élan juvénile et enthousiaste, il me tardait de vous parler au plus vite de Van Der Graaf Generator. Même si, faut-il croire, j'ai malgré tout, moi aussi, contribué à la découverte de ce groupe auprès de certains de nos lecteurs, le regard que je porte sur mes premières chroniques me laisse sur un sentiment partagé. Bien que les ayant étoffées quelque peu depuis, elles ne font toujours pas honneur, à mon sens, à la grande force qui se dégage de leur oeuvre. Aussi voudrais-je publiquement déclarer ici que le compte rendu que je m'apprête à vous faire au sujet de la carrière solo de Peter Hammill sera tout sauf bâclé. L'aventure commence donc officiellement en 1971 avec "Fool's Mate". Rappelons toutefois que "The Aerosol Grey Machine", de trois ans son aîné, devait à l'origine paraître sous le nom de Hammill exclusivement mais fût attribué en dernière minute à Van Der Graaf Generator. Par ailleurs, signalons également aux personnes encore étrangères à cet univers que la frontière entre disques en solo ou disques en groupe est depuis toujours restée pour ainsi dire plutôt floue sur papier puisque, sur plus de quarante ans de carrière et autant d'albums, aucun disque ne sera enregistré sans la présence au préalable d'au moins deux autres membres de Van Der Graaf, Graham Smith et David Jackson les premiers. Quel bilan tirer de "Fool's Mate" ? Citer "The Aerosol Grey Machine" n'était pas fortuit puisque c'est de ce disque qu'il se rapproche le plus - et pour cause - le caractère extravagant en moins. Un album déjà fort personnel dont le charme tout relatif dépend de son aspect fourre-tout et quelque peu austère. Une collection de chansons faussement caustiques dont les instants les plus mémorables sont ceux où Hammill se livre dans une forme d'intimité impudique, avec arrangements pour guitare sèche ou piano/voix ("Solitude", "Vision", "Child", "The Birds"), rescapés d'une époque déjà révolue et qui sonne pour tout dire comme du matériel qui n'aurait tout simplement jamais su ou pu trouver sa place sur aucune des réalisations du groupe, pourtant encore en activité, mais plus pour très longtemps il est vrai ("Fool's Mate" sort au moment même où Van Der Graaf rentre en studio pour enregistrer ce qui deviendra "Pawn Hearts"). S'arrêter à ce seul "Fool's Mate", c'est ne conserver de Peter Hammill qu'une seule image ; celle du chanteur folk. Il ne mettra pas longtemps à nous prouver qu'il est bien plus que cela. Ma note peut paraître sévère mais c'est avant tout son manque de direction claire et précise qui est à déplorer. Erreur de jeunesse disais-je... Non. Plutôt un faux départ.
note Publiée le dimanche 30 avril 2006
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