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Throbbing Gristle › Heathen earth

cd • 10 titres

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  • 22
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  • 55
  • 66
  • 77
  • 88
  • 9Adrenalin
  • 10Subhuman

informations

Studios Industrial Records, le samedi 16 février 1980 entre 20 heures 10 et 21 heures, devant une audience réduite.

chronique

"We demonstrate that anyone CAN do anything (...) Our existence is a profound comment on records, music and the record Industry." Et voilà où le terme de musique industrielle prenait encore sa source avec Throbbing Gristle : un commentaire, une invective situationniste à l'encontre de la société du spectacle, qui se nourrit de l'esthétique punk : on ne sait pas jouer de la musique et on le revendique. Cela ne nous empêche pas de pénétrer l'industrie musicale et de nous en nourrir. "Heathen earth" est le dernier album studio officiel de Throbbing Gristle à paraître avant le split inévitable (car une continuation aurait été contraire aux principes jusqu'au-boutistes mis en avant depuis sa création). Sous-titré "The live sound of T.G.", il fut enregistré en public et en direct par les membres du groupe, dans des conditions quasiment identiques à celle d'un "vrai" concert, mais sans les impondérables (genre se faire lancer des canettes de bière sur la tête, ça leur arrivait souvent) et en bénéficiant de quelques avantages techniques du studio. De fait, ce témoignage présente nettement mieux que le terrible et historique "Second annual report", constitué essentiellement de véritables captations en live. Bien sûr, et comme annoncé, Cosey Fanni Tutti (pseudonyme ô combien grâcieux qui se réfère à l'opéra de Mozart "Così fan tutte", faut-il le rappeler) joue toujours de la guitare d'une manière très... "minimale", Chris Carter n'est pas précisément un virtuose des claviers mais il programme les "rythmes" (attention), Peter Christopherson ne sait jouer de rien non plus mais il est le bidouilleur et tripatouilleur de bandes en chef, quant à Genesis P-Orridge, il se fait plus discret en paroles mais tient la basse (si si) et pose en uniforme nazi sur la pochette intérieure. Seulement voilà... le but des concerts était de tenter l'expérience des limites et de torturer l'audience présente - et c'est bel et bien sur ce terrifiant "Heathen earth" que la formation y parvient le mieux - une atmosphère constamment sombre et oppressante ; un sentiment profond et envahissant d'angoisse : jamais Throbbing Gristle n'aura touché si près du but : la modernité, c'est l'inconnu, et l'inconnu ne peut susciter que l'effroi. Dommage que le single "Adrenalin", ajouté après coup et paraissant hors-sujet, suivi de "Subhuman", vienne quelque peu rompre l'ambiance. Mais tout de même, "Heathen earth", c'est la tristesse ("...can the world be as sad as it seems ?") et la PEUR.

note       Publiée le jeudi 20 avril 2006

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Note moyenne        5 votes

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Jean Rhume Envoyez un message privé àJean Rhume

Tendresse (enfin je crois pas que ce soit le bon mot) particulière pour cet album car c'est le deuxième que j'ai connu du groupe. Peut-être pas aussi bien que dans mon récent souvenir mais je pourrais écouter des heures le beat de "Don't Do As You're Told" avec ses envolées de cornet de frites.
Faut vraiment être au chomdu pour écouter un truc pareil en plein lundi après-midi mais bon :/

ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

Celui-ci est tres space si je me rappelle, pas difficile d'approche mais un peu ovni. Faut que je le réécoute en conditions

Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Tout BDN est dans le titre 2. Sinon c'est du bon mais un brin inégal.

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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c'est vrai ça... *prend note*
Botherhood Envoyez un message privé àBotherhood
Vous devriez faire des chroniques de Psychic TV sur Guts of Darkness, c'est dans la logique de TG et de Genesis P-Orridge
Note donnée au disque :