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Nico › The marble index

  • 1991 • Elektra 7559-61098-2 • 1 CD

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Lo      lundi 26 décembre 2022 - 20:51
Harry Dickson      mardi 2 juillet 2013 - 02:46
Alfred le Pingouin      dimanche 17 février 2013 - 15:29
Spektr      dimanche 15 novembre 2009 - 20:20
Coltranophile      lundi 6 août 2007 - 12:24
Gaylord      mercredi 4 juillet 2007 - 19:16
porc upin      mardi 25 avril 2006 - 22:23
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Macbeth      dimanche 2 avril 2006 - 12:26
edenbeast      mercredi 29 mars 2006 - 18:17
MightyJayM      mercredi 29 mars 2006 - 17:35
Trimalcion      mercredi 29 mars 2006 - 16:13
Int      lundi 9 janvier 2023 - 12:26
ProgPsychIndus      dimanche 17 avril 2022 - 11:55
zugal21      vendredi 16 juin 2017 - 20:32
Solvant      mardi 3 juillet 2007 - 23:35
Shelleyan      mardi 4 avril 2006 - 23:19
Trelkovsky      samedi 19 juillet 2014 - 16:00
Gros Bidon      lundi 9 janvier 2023 - 21:07

cd • 10 titres

  • 1Prelude0:50
  • 2Lawns of dawns3:12
  • 3No one is there3:36
  • 4Ari's song3:20
  • 5Facing the wind4:52
  • 6Julius Caesar (memento hodie)4:57
  • 7Frozen warnings4:00
  • 8Evening of light5:33
  • 9Roses in the snow4:06
  • 10Niebelungen2:44

informations

Septembre 1968

line up

John Cale, Nico

chronique

Nico est icône, égérie et muse ; mais pas seulement : une artiste à l'univers singulier. Ce mannequin allemand qui débarque à New-York et séduit Andy Warhol est présenté aux membres du Velvet Underground, qui l'accueillent dans leur univers pour un premier album mythique. Immédiatement, la chanteuse de glace et de feu, à la voix profonde comme le brouillard nordique, se lance dans un premier disque en solo, "Chelsea girl" (1968), de la pop plutôt convenue. "The marble index", son second opus arrivant l'année d'après, premier volet d'une trilogie qui se pousuivra avec les non moins fameux "Desertshore" et "The end", change complètement la donne : John Cale débarque à la production et Nico est tout à coup laissée seule face à ses démons, dans une ascèse musicale qui confine au sublime : l'harmonium fait d'elle un ménéstrel des contrées les plus froides, les cordes laissent s'immiscer l'angoisse, les guitares désacordées aux dissonnances lointaines, les percussions à l'abandon, contribuent à faire planer cette atmosphère cauchemardesque issue d'un folklore venu de la nuit des temps. Un univers sombre et inquiétant, qui nous renvoit à nos angoisses les plus primitives, magnifié par cette voix grave et ces arrangements torturés, proprement inouï. Cette musique n'est pas mélodique ni rythmique : mais statique, prise dans la glace, elle raconte, elle peint. Seulement huit titres étaient présents sur l'album original (les deux derniers, non moins géniaux, dont un "Niebelungen" chanté a capella, étant des bonus), pourtant, tout est déjà présent ; les deux albums suivants ne viendront rien ajouter de fondamentalement nouveau. "Evening of light", dernière étape de ce terrible voyage d'hiver, est sans doute le moment le plus bouleversant de toute la carrière musicale de Nico : l'auditeur y est progressivement noyé sous une marée de clavecin qui tournoie en boucles lancinantes, de cordes mugissantes comme les âmes aux Enfers, de stridences d'alto de plus en plus déchirantes, tandis que la voix, imperturbable, reste comme la dernière bouée de sauvetage à laquelle on puisse se raccrocher au milieu du marasme. Nous sommes en 1969. Un disque essentiel.

note       Publiée le mercredi 29 mars 2006

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Note moyenne        19 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Un autre, mais ça reste une histoire de PMU en effet.

Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

@goulot : Blaise qui? Le mec du Pari là?

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

@Alfred : dans les conditions que tu décris, on risque pas de la confondre avec Blaze Bailey, du coup ? hashtag les vrais anciens savent

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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EDIT à mon précédent (qui est trop long pour pouvoir l'éditer) : "Je n'ai guère d'amour pour les personnages de Nico {...} ET de Lou Reed", il fallait lire (m'suis perdu dans la longueur de mes propres phrases, hum...).

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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Bah, Loulou, en bonne Diva, avait sans doute surtout flairé la concurrence hein... J'aime le Velvet, j'aime certains trucs de Nico en solo (et dans certaines circonstances, quand c'est pas le moment j'évite parce que ça me plombe trop), je n'ai guère d'amour pour les "personnages" de Nico, le côté Grande Tragédienne Madame Noirceur, justement... Certes, indéniablement, mais les jours encore une fois où je ne suis pas d'humeur, j'ai tendance à voir dans l'insistance constamment portée sur cet aspect là de l'artiste et de son ouvrage une espèce de complaisance morbide qui va vite me (psycho)pomper l'air... Idem pour les frasques "champion universel et intemporel de l'autodestruction en caniveau" et "langue de pute adamantine" de Reed. Tout ça est "très Factory" justement, et à l'écoute, surtout, c'est ça qui compte pour moi : tout ça est vite hors-sujet (comme celui du "chant juste ou pas", effectivement, dans les deux cas et avec des variations - dans les deux cas aussi le chant est unique, et c'est pas une béquille rhétorique pour cacher que l'un et l'autre, Reed et Nico, sont souvent à côté de la note supposée exacte). Il ne s'agit pas de "séparer l'artiste de l'oeuvre blablabla" ou alors pas dans le sens "ces gens étaient des anges on doit oublier que c'étaient aussi des enfoiré.e.s" mais de fait : à écouter leur musique (ou la partie de leur musique que j'aime, vu que par ailleurs donc je ne gobe pas tout ce que l'une et l'autre ont pu faire comme génial par défaut, loin de là), je dois dire que je m'en carre un peu de leur petites manœuvres et guéguerres d'égos qui ne volaient certainement pas bien haut, d'accord, par ailleurs. Comme je m'en fous pas mal de ce qu'en disent les diapasons et les ingés sons pour qui "on peut pas faire ça, c'est tout dans le rouge", voilà.