The Frozen Autumn › Pale awakening

Un ciel gris venait de s'ouvrir; sous le froid terne, la nature s'était immobilisée, prisonnière de cet automne trop précoce; l'air était silencieux, à peine un souffle triste pour rappeler que la vie n'avait pas encore rendu l'âme...A l'image de la musique des Italiens de Frozen Autumn, tout n'est que mélancolie... Usant de longues nappes de synthés gorgées de spleen, de guitares cristallines, le duo tisse des climats propices aux rêveries brumeuses qui ne sont pas sans évoquer la new wave des premiers albums de Clan of Xymox ou quelques touches des Cure de 'Faith'. Nostalgiques des 80's, Diego et Claudio le sont, c'est évident et leurs compositions n'auraient nullement dépareillé à l'époque glorieuse de 4AD. C'est leur prêter à la fois un compliment et un reproche. Niveau originalité, on pouvait rêver mieux, pourtant les groupes ayant voué un culte aussi fervent à la new-wave ne sont pas légions et surtout, peu ont le talent de The Frozen Autumn pour tisser ces nappes de synthés tristes, ces climats hivernaux et ces mélodies rêveuses. La voix de Diego, à l'instar de celle du jeune Ron Mooring, semble se perdre au gré du ciel et séduit par son calme profond; qui plus est, le jeu de clavier est vraiment très bon et renforce cet aspect 'céleste'. Du coup, 'Pale awakening' se présente comme un album envoûtant et efficace qui charme par cette sincérité amère qui émane des dix pièces qui le composent. Fortement recommandé aux nostalgiques des premiers Clan of Xymox et de bonne new wave froide tout simplement.