Legion Of Doom › God is dead

Après un très long break en forme de split, les grecs de Legion of Doom ont décidé de revenir sur le devant de la scène avec, dans un premier temps, le ep "Chariots of thunder" puis cet album "God is dead". Et une chose est certaine, ils sont en colère. Personnellement, je ne m'attendais pas à un grand chose, les retours et reformations après un split ne sont généralement pas très fructueuses, mais là c'est tout le contraire. La musique de Legion of Doom s'est réellement bonifiée avec le temps. Premier point, la production est nettement meilleure qu'auparavant. Pour une fois, l'utilisation de la boîte à rythme est très bonne, bien puissante et martiale, certes quelquefois un peu mécanique mais elle ne dessert en rien l'album. Après un premier long titre, "Bridge of lunar tears" annonce la couleur: riffs inspirés qui s'enchaînent sans temps mort et sans accroche, boite à rythme bien en avant et dévastatrice, les vocaux écorchés et étouffés de Daimon sont efficaces. "Lasselanta" est un morceau très mélodique, aux riffs influencés heavy dont le premier pourrait très bien sortir tout droit d'un "Somberlain" de Dissection et quelques éructations littéralement vomies. L'album contient beaucoup de claviers, ils sont bien utilisés et la production leur fait vraiment justice. Pour preuve, le titre instrumental en guise d'interlude "Message from the gods" qui comporte une touche dramatique bien sentie et permet de faire respirer un peu l'album. "God is dead", le titre éponyme, est efficace à souhait avec un refrain accrocheur répété à plusieurs reprises. Vient ensuite le deuxième meilleur titre du disque avec la piste 2, "Bridge of lunar tears", le morceau 7 intitulé "Sacrifice and war": ultra mélodique avec un riff d'entrée bien galoppant taillé pour le headbanging. L'album se termine sur l'instrumental "Illusions", parfaite clôture mélancolique et grandiloquente. Un album plaisant et varié, un opus solide qui annonce un retour prometteur de ce groupe grec très ancien formé dans les années 1990. Vivement la suite. "In human dreams, I enter tonight, respecting the balance of cosmic duty. Their forgotten roots are their doom, Gods return where they belong..."