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The Police › Reggatta de blanc

  • 1979 • A&M 75021-3312-2 • 1 CD

cd • 11 titres

  • 1Message in a Bottle4:51
  • 2Reggatta de Blanc3:06
  • 3It's Alright for You3:13
  • 4Bring on the Night4:16
  • 5Deathwish4:13
  • 6Walking on the Moon5:02
  • 7On Any Other Day2:57
  • 8The Bed's Too Big Without You4:26
  • 9Contact2:38
  • 10Does Everyone Stare3:52
  • 11No Time This Time3:17

informations

line up

Stewart Copeland (batterie, chœurs), Sting (basse, chant), Andy Summers (guitare, chœurs)

chronique

Le reggae blanc. Voilà en gros l'idée véhiculée par ce titre que l'on doit encore à l'esprit iconoclaste du batteur Stewart Copeland. Une profession de foi qui va comme un gant à cet album, leur plus belle réussite à mes oreilles. Oui, c'est sur cet album que l'on trouve "Message In A Bottle" et "Walking On The Moon". Eh, les gratteux aux cheveux longs ! Ravalez votre mépris, et commencez déjà par seulement essayer d'apprendre les notes de ces morceaux, car j'ai bien peur qu'il vous faudra encore des années pour pouvoir les jouer avec la même aisance, la même fluidité. Voilà, comme ça c'est dit. Vous feriez bien aussi de vous pencher sur la plage titre, une pièce instrumentale d'une intensité exemplaire, redoublée d'une inventivité à toute épreuve, Copeland poussant le vice jusqu'à utiliser une chambre d'écho sur son kit, histoire de rendre encore plus hallucinant le résultat final. Un disque où le joueur de baguettes est à la fête, un festival qui, je le reconnais, peut, dans une certaine mesure, avoir faussé mon jugement. Les dernières traces d'une sensibilité punk - déjà - se font sentir avec "It's Alright for You" ou l'atomique "No Time This Time", trois minutes montre en main d'une énergie impossible à refréner. The Police varie les plaisirs. De ce nouveau onze titres s'extirpe peut-être avant tout le très atmosphérique "Bring On The Night" à l'approche rythmique contrariée, Summers brodant un filet continu de notes cristallines et usant à bon escient du larsen en guise de solo ! "The Bed's Too Big Without You" reprend plus ou moins les mêmes principes sans toutefois atteindre la même excellence. Sur la deuxième face, c'est l'esprit fun qui prédomine, avec un batteur de plus en plus speed ("On Any Other Day", "Contact"), formidable pile électrique dont le jeu de cymbales splash et l'approche radicalement upbeat influencera une génération toute entière. D'ailleurs, une petite leçon s'impose (vidéo quicktime) : http://www.stewartcopeland.co.uk/videomonserratst.html

note       Publiée le vendredi 10 mars 2006

chronique

"The police"... enfin un peu d'ordre au milieu de l'anarchie punk. De fait, cette formation, hâtivement assimilée à la "new wave", comme tout ce qui émergeait à l'époque, n'était pas réellement un groupe de new wave ou de punk, même si elle moulinait reggae comme The Clash, Elvis Costello, Madness ou Joe Jackson, même si les morceaux ne duraient guère plus de trois minutes, et même si Sting fut responsable d'une poignée de tubes intergalactiques qui propulsèrent le trio, dès son premier album, au firmament de la gloire. "The Police", c'était la rencontre de trois musiciens de jazz, chacun ayant une très forte personnalité musicale, qui décidèrent de jouer de la pop - et là où le miracle se produisit, c'est dans la fusion totale (le temps des trois premiers disques surtout) de trois individualités marquées, vers un son identifiable entre mille. Car Police, plus que des mélodies imparables ou un habile mix reggae/rock, c'est avant tout cela : un son, unique, qui s'appuie sur l'extraordinaire amplitude dynamique dont fait preuve chacun des trois instrumentistes (le jeu de cymbales et charleston tant loué de Stewart Copeland, les accords de guitare au son très clairs d'Andy Summers dont les harmoniques tranchantes et réverbérées vont presque toujours taquiner les lignes les plus hautes du spectre, et enfin les gimmicks de basse simples de Sting qui place ses temps forts d'une manière toujours inattendue, donnant cette impression de flottement et de liberté enivrante). Ce son, ils ne le forgèrent pas en misant sur des prouesses techniques individuelles, mais sur la cohérence, la puissance fusionnelle qui émane de l'ensemble. "Reggatta de blanc", second album du groupe à l'identité plus clairement définie que celle du premier, et à l'inspiration plus constante que celle du troisième, est sans aucun doute leur meilleure réalisation. A partir de "Ghost in the machine", les moments de bravoure se succéderont de plus belle, mais l'empreinte synthétique de plus en plus marquée fera perdre à la formation une partie de sa singularité. Pour justifier l'implosion regrettable du groupe en pleine gloire, Sting invoquera précisément cette perte d'équilibre, ainsi qu'une tournure trop commerciale qu'aurait prise la musique... Il avait sans doute raison. Toujours est-il qu'en solo, lui-même pas plus que Copeland ou Summers n'arriveront à retrouver une once de la magie de Police... Normal. Une fois dissoutes l'alchimie, la cohésion de cet organisme aux trois centres vitaux, le dépérissement ne devait pas se faire longtemps attendre...

note       Publiée le samedi 11 mars 2006

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Note moyenne        35 votes

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Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Toujours aussi rafraîchissant !

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Ben merde alors ! C'est Sting qui écrit les San Antonio ??

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Picoti Picota, fraîcheur immuable, remballe ton ASMR à base de paquet de chips froissé et chuchotis poisseux stp, et appelle messieurs Dard, Pays-de-Flique & André Étés, avec leur salière à fourmis des tympans.

Message édité le 30-01-2023 à 21:48 par raven

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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C'est bien résumé...J'ai une vénération sans borne pour le jeu de Copeland; clairement l'un des mes batteurs favoris

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Copeland est un acupuncteur.

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