Necromantia › IV: Malice

"IV: Malice" est le troisième album de Necromantia, datant de l'année 2000 et il fait suite au mini cd "Ancient pride" sorti en 1997. Point commun avec le disque précédent: le groupe a une nouvelle fois utilisé une boîte à rythme à la place d'une véritable batterie, contrairement aux deux premiers opus du groupe grec. Dès les premiers instants, on reconnaît le style inimitable de Necromantia, comparable à aucun autre groupe, Necromantia fait tout simplement du Necromantia. La production est un poil meilleure que les disques précédents mais le son est toujours construit à l'aide de plusieurs basses sans guitares rythmiques, cette fois ci il est vrai avec moins de claviers qu'à l'accoutumée. Les structures sont un peu plus simplifiées et plus directes également mais sans rien enlever à la patte necromancienne: une musique donc bien équilibrée entre passages rapides et violents, breaks de grande qualité, passages plus lents et solos de basse monumentaux, agrémentée ici et là de nappes de claviers et de solo de guitares. Trois titres ressortent de ce disque: le mouvementé "Those who never sleep" et son outro macabre aux claviers, l'épique "Disciples of Sophia (the templars)" qui commence par un solo de basse dont seul Baron Blood/Makis détient le secret, un break dévastateur et un refrain accrocheur comme il faut. Suivent deux titres qui me semblent un peu plus dispensables car moins inspirés et un peu redondants, "Invictus" et les sonorités modernes de "Malice". A noter sur le titre 4 intitulé "Muder, magic and tears", l'adaptation du thème musical de "Hall Of The Mountain King" de GRIEG (merci à qui se reconnaîtra). Enfin, le dernier titre essentiel, "Circle of burned doves", est un morceau assez atmosphérique doté d'un refrain annonciateur d'apocalypse. La reprise du groupe Omen, "Death rider", présente sur la version lp, est un morceau galoppant doté d'un passage avec choeurs. Sur la réédition 2005 de Black Lotus Records figure la reprise de Running Wild, "Mordor", morceau bien épique, mais on regretteraé que le groupe n'est pas inclus des bonus inédits, en lieu et place de ces reprises déjà disponibles sur la compilation "Covering Evil". Un bon disque plaisant de Necromantia, certes en-deçà des deux premiers albums quasi intouchables, mais qui a le bonheur de nous rappeler à ce black metal occulte et très old school comme seul Necromantia sait le faire. Hailz Necromantia! "We are not people anymore, we are wind".