Hypocrisy › Penetralia

Nous y voilà ! Enfin pouvons nous apprécier le commencement musical d'une des plus grandes légendes de l'extrême, j'ai nommé : Hypocrisy ! Bon, bien, pour la légende on verra plus tard parce que le Hypocrisy qui est ici présent n'a peu ou pas grand-chose à voir avec celui du futur. Sur "Penetralia", Hypocrisy fait du death brutal et le fait entendre ! Arrivant sur un marché déjà saturé par la toute nouvelle vague death metal (nous sommes en 1992), cet album ne se différencie guère de la concurrence ce qui explique sa relative confidentialité : en effet, peu de choses permettent à cet album de réellement défrayer la chronique. Du death très classique, "old school", avec une majorité de rythmes rapides, des riffs acérés (quoique bien en deçà de ce qui adviendra sur l'album suivant) et une "voix" complètement régurgitée (assurée par le futur Emperor magus caligula de Dark Funeral). Bon, soyons honnête, la recette fonctionne bien et l'album atteint son but : faire mal. Mais ce n'est pas suffisant pour en faire un bon album. Malgré quelques excellents titres ("Nightmare", "God is a...", "To escape is to die" et le fameux "Penetralia"), le disque se plonge dans une sorte de complaisance à exécuter constamment la même chose. De plus, le concept sataniste n'apporte vraiment rien et contribue à noyer cet album dans la masse de produits déjà sortis. En fin de compte, cet oeuvre est plutôt correcte mais bien trop classique et surtout manquant terriblement d'âme (quoi que cela paraît logique pour des satanistes !). Bien heureusement pour nous (pas pour nos oreilles !), la suite se révèlera bien plus fabuleuse...