Lemmy Kilmister › Damage case

Lemmy a 60 ans ! Putain... 60 berges... dont 40 de carrières dans le rock n' roll. Et peu de gens sur terre sont aussi représentatif du rock n' roll que M. Ian Fraser "Lemmy" KILMISTER. Il n'en fallait donc pas moins pour sortir une anthologie sur ces 40 premières années de carrières du Lem'. L'intérêt de cette compil', c'est qu'on n'est pas en face d'un best of. Lemmy est surtout connu pour être le leader de la formation de rock bien burné Motörhead et on aurait pu s'attendre de ce fait à voir débouler tous les grands classiques du groupe tels que "Overkill", "Iron fist", "Sacrifice" ou autres "Ace of spades". Ben non ! Là, on voit que le gars qui a réalisé cette compilation est un vrai fan du bonhomme et qu'il nous a concocté une compil' de trucs plus ou moins obscurs de différents travaux de l'Anglais. Et des perles, il y en a... Tout commence en 1966 (ça ne nous rajeunit pas !) - faut pas oublier que le sieur a été roadie de Jimi Hendrix lors de son premier passage par le Royaume-Uni - avec Rockin' Vickers, du rock 60's (forcément !) d'influence directe Beatles et Elvis. Rien de fabuleux ni de novateur, mais "I don't need your kind" m'a bien plu quand même. La suite est plus psychédélique et aérienne avec Sam Gopal et surtout Hawkwind, le premier grand groupe d'envergure internationale du bassiste. Beaucoup ont tendance à l'oublier, mais cette partie de la carrière de Kilmister fut très importante et ce double-CD est là pour nous le rappeler avec le fameux hit intersidéral (le seul de la formation...) "Silver machine" avec Lemmy au chant. Après un improbable incident à la frontière américano-canadienne lors d'une tournée d'Hawkwind, voilà donc Lemmy qui décide de fonder Motörhead. À ce niveau, sur ce CD, on a pas mal de titres et versions plus ou moins rares comme "Masterplan" ou "Over the top" en duo avec les Damned. D'ailleurs des duos, il y en a à la pelle, avec la punkette Wendy O' Williams ("Stand by your man" ou comment massacrer (!) un standard ! - j'avais jamais entendu une fille avec une voix aussi éraillée !), avec les Upsetters (du rock n' roll 50's !) ou encore avec Girlschool tiré du "St. Valentines day massacre". Aussi, ce qu'on peut remarquer, c'est que Lemmy joue du rock n' roll et rien que ça ! De tout temps, il a toujours fait du bon vieux rock, même en ce début de millénaire avec son trio avec Slim Jim et Danny B (très country d'ailleurs ici). Niveau reprises, il y en a. On peut signaler "Masterplan" (de je-sais-plus-qui) pas mauvais du tout, le bon et énergique "Tie your mother down" de Queen par le "Lemmy's Band", un "Blue suede shoes" méconnaissable du King Elvis, 2 Metallica dont un "Whiplash" d'enfer, alors que "The trooper" de la Vierge de Fer n'est pas du tout réussi. Bref, voilà une très bonne compil' intéressante et destinée aux fans de Lemmy avec tout pleins de vieilleries et de bonnes choses ! Qu'il continue comme ça le Lem' à nous sortir des albums !!!! Une véritable légende du rock n' roll incontestablement.