Netherworld › Otherworldly Abyss

A observer l'acrostiche révélé par l'agencement des titres des morceaux de 'Otherworldly abyss' il est clair que le concept est uniforme, l'album est un et indivisible. Plongeant dans les plus noirs recoins de cet abysse d'un autre monde, l'ambient éthérée et grondante de l'italien Netherworld résonne du gong amplement utilisé et de voix distantes récitant des mantras d'une autrre dimension. Si Lustmord s'était adonné à des rituels plus marqués par des références spirituelles le résultat aurait sans doute ressemblé à cet album, bien que du point de vue son les infra-basses soient plutôt discrètes et que les manipulations du gong monopolisent l'espace. Un aspect mélodique se détache de 'Y', moins minimaliste que les autres. Il reste que la transe fonctionne au gré de ces longues plages hypnotisantes (toutes faisant plus de 10 minutes, 16 pour le premier titre), prouvant le savoir-faire des italiens dans ce domaine. Dépouillé mais habité, 'Otherworldly abyss' demande de passer outre son minimalisme apparent pour en goûter toutes les subtilités.