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Les McCann › Invitation to openess

  • 2004 • Water 138 • 1 CD

3 titres - 51:38 min

  • 1/ The Lovers (26:02)
  • 2/ Beaux J.Poo Boo (13:06)
  • 3/ Poo Pye McGoochie (12:30)

informations

Atlantic Recording Studio, New York City, USA, 1971

line up

Cornell Dupree (guitare), Les McCann (piano, piano électrique, synthétiseur moog), Ralph McDonald (percussions), Alphonse Mouzon (batterie, percussions), Bernard Purdie (battrie, percussions), David Spinozza (guitares), Yusef Lateef (saxophone ténor, hautbois, flûte, clochettes), Corky Hale (harpe), Jodie Christian (piano électrique), Bill Salter (basse), Jimmy Rowser (contrebasse), Donal Dean (batterie, percussions), William "Buck" Clarke (percussions africaines)

chronique

  • jazz électrique > kozmigroov'

Mais qui donc est Les McCann ? Un franc-tireur qui n'a jamais craint de devoir payer le prix fort à cause de son besoin viscéral d'indépendance. Peut-être trop sûr de lui, c'est toutefois en se fiant à son instinct, mais aussi en se raccrochant aux wagons des dernières modes, que le pianiste est toujours parvenu à tirer son épingle du jeu. Un simple suiveur, d'accord. Mais certainement pas un sourd puisqu'il a su prouver à de nombreuses reprises qu'il était capable de tirer le meilleur parti de son environnement immédiat, ne gardant finalement que la substantifique moëlle. Tel est le cas de "Invitation to Openess", session électrique de 1971, enfant bâtard de la comète "Bitches Brew", mais qu'on aurait tort de balayer d'un revers de la main. Ne serait-ce que pour "The Lovers"... Freeform dans l'âme, ce long périple de vingt-six minutes se repose tout de même sur des balises solides prodiguées par une ribambelle de batteurs triés sur le volet, parmi les meilleurs du genre (Alphonse Mouzon, Bernard Purdie, ...) ; un groove dru mais souterrain qui soutient la charpente de tout l'édifice. McCann y pianote sur son Fender, ambiance tout en déliquescence réminiscente d'un certain "Riders On The Storm". Yusef Lateef, invité de premier choix, projète quant à lui l'ombre fantasmée des rêves de Grand Orient qui l'ont toujours guidé, flûte, saxophone, hautbois, tout y passe. Enfin, une session de jazz électrique ne serait pas tout à fait la même si elle n'incluait pas les dissonances obliques de quelques guitares, ce rôle revenant de droit à David Spinozza et Cornell Dupree. "Beaux J.Poo Boo" et "Poo Pye McGoochie", les deux titres qui referment le disque, entretiennent moins le flou artistique, mais restent néanmoins d'honorables déclinaisons de la mouvance jazz fusion. Si vous êtes donc un inconditionnel de Weather Report, de leur premiers efforts jusqu'à "Black Market" inclus, cet album de Les McCann, récemment réédité sur support cd, s'impose comme un arrêt obligé.

note       Publiée le vendredi 24 février 2006

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    J'avais même pas vu qu'il était ici, celui-là. Je n'ai même pas pensé à le chercher. Le père McCann et ses pérégrinations. Il avait du se sentir tout gaillard après ses succès avec Eddie Harris pour se lancer ainsi. Un autre de ces disques mérite qu'on s'y intéresse: "Layers" et le qualificatif de "suiveur" en prend un coup. Pas que le disque soit un chef d'oeuvre. Mais la musique préfigure de pas mal de choses à venir, notamment des sonorités que l'on retrouvera chez le Marvin de "I Want You" (ou de son double maudit: Musical Massage de Leon Ware) ainsi que de l'electro-funk de Zapp ou du nain mauve, voir de choses moins mémorables des années 80.

    Note donnée au disque :       
    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    Le premier titre a vraiment un truc... Le mélange électronique-jazz est splendide. Un concurrent méconnu, mais sérieux, au premier Weather Report, on dirait.