Nazxul › Totem

Quand on pense à black australien, on pense à Bestial Warlust, Deströyer 666, Gospel Of The Horns pour en citer quelques uns, du gros black/thrash aggressif. Et bien ici, Nazxul (à ne pas confondre avec Nazgul) est assez éloigné de cette scène. Nazxul, c'est plus primitif, plus proche de Beherit avec un déferlement de blasts sur une ambiance très noire proche de celle des finlandais avec des vocaux démoniaques visiblement passés par des tonnes d'effets. Là où c'est bon, c'est au niveau des riffs, très bons et remplis de feeling tout en restant très encrés "black metal". Le tout est saupoudré de quelques claviers bien discrets, mais très efficaces. Ce qui fait aussi le charme et la réussite de l'album, c'est cette sensation d'avoir un album très bien écrit et travaillé, que rien n'a été laissé au hasard. Aussi, bien que brutal et bestial, l'album n'est pas imbuvable ni écrasé par une quelconque surenchère d'aggressivité.Cela alterne aussi avec du bon mid-tempo lourd et donnant du rythme à la galette. Enfin, on peut noter un truc étonnant. L'album est en fait séparé en deux parties. On a tout d'abord les 9 titres de black bestial dont le style est décrit plus haut, bien compacts et ensuite, "End" se présente comme une sorte d'outro instrumentale très aérienne, enchainée à un "Eternum" de... 30 minutes ! Au programme : 6 minutes acoustiques fabuleuses, puis plus de 20 minutes... d'orages et de pluie (!) (bon, ok, là, j'avoue, c'est un peu longuet !) avant de finir par 3 minutes de black ultra furieux !! Voilà, donc du très bon black "de base", mais qui prouve qu'il est possible de faire du black primitif direct et aussi original et inspiré. Du travail bien fait et léché au max !