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Archive › Londinium

  • 1996 • Island 524 285-2 • 1 CD

cd • 13 titres

  • 1Old Artist4:03
  • 2All Time3:51
  • 3So Few Words6:13
  • 4Headspace4:13
  • 5Darkroom4:31
  • 6Londinium5:19
  • 7Man Made4:38
  • 8Nothing Else4:37
  • 9SkyScraper4:26
  • 10Parvaneh [butterfly]3:50
  • 11Beautiful World6:36
  • 12Organ Song2:22
  • 13Last Five5:49

informations

Southside Studios, Clapham, Angleterre, 1996

line up

Roya Arab (chant), Danny Griffith, Darius Keeler, Rosko John (MC)

Musiciens additionnels : Ali Keeler (violon), Peter Barraclough (flûte, guitare), Julia Palmer (violoncelle), Matheu Martin (batterie), Karl Hyde (guitare, basse), Steve Taylor (guitare), Jane Wall (choeurs), Siobhan Sian (choeurs), Jane Hanna (french horn), Anita Hill (triangle)

chronique

J'avais un disquaire. Parce qu'il était sympa, serviable, courtois, parce que nous semblions partager quelques affinités en matière de sensibilité musicale, je lui faisais plutôt confiance. Aussi n'ai-je jamais hésité à lui demander l'un ou l'autre conseil pour faire face à la déferlante de nouveautés qui, depuis, saturent le marché. Nous venions alors de changer de régime ; le grunge mourrait à petit feu et un trip hop conquérant, qui semblait ne souffrir d'aucune faute de goût, venait le supplanter dans le cercle fermé des musiques qu'il faut consommer pour éviter de passer pour un paria au regard des autres moutons dans la file. J'ai pointé ma fraise le jour où sortait le premier album de Archive, formation britannique, comme il se doit, musique glaciale et détachée bien dans la veine des "Protection" et autres "Dummy" qui ont déblayé le terrain avant lui. Avec une petite touche hip hop plus prononcée, façon Earthling. Bref, un disque bien propre sur lui. Prévisible. Trop peut-être, même si on sent bien que les instigateurs de ce projet sont des vrais musiciens, et pas seulement des techniciens studio, comme c'est souvent le cas. On notera ainsi la place importante accordée ici au violon soliste, sorte de fil rouge tout au long de l'album. Mais l'oreille se lasse déjà. Tous les éléments convenus s'y retrouvent ; des beats downtempo trop impersonnels, une chanteuse aux accents soul proche d'une Nicolette et des ambiances qui oscillent entre le brumeux et l'évanescent. Je n'ai pas été franchement convaincu, vous l'aurez compris, mais "Londinium" demeure, plus de dix ans après sa sortie, un album honnête, bien dans le moule. Et c'est sans doute tout ce que l'on lui demande. À mille lieux quand même des digressions psychédéliquement stériles - par ailleurs déjà perceptibles ici au gré de longs passages instrumentaux - et qui lui donneront suite. À l'image des Sneaker Pimps, autre formation qui aura fait du parjure le moteur de sa carrière jusqu'à l'implosion. J'avais un disquaire. Quelque peu déçu, je revins tout de même chez lui dans l'espoir qu'il puisse me faire découvrir autre chose, d'autres groupes du même style, mais moins superficiels. C'est alors qu'il me fit écouter Hoover, plus connu aujourd'hui sous le nom de Hooverphonic. Il ne m'a plus jamais revu.

note       Publiée le samedi 18 février 2006

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Alors celui-là, grand enthousiasme six mois puis, pffffff, comme un soufflé qui retombe. Réécouté, encore pire que prévu. Lourdingue. Je renie complètement mon commentaire d'alors.

    Note donnée au disque :       
    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    Ce qui frappe c'est à quel point tout ce que Archive sera ensuite est en fait déjà en germe (le côté pompier, les longues dérives instrumentales à la Pink Floyd). Pas étonnant que le groupe ait splitté direct, tellement les vocalistes ne sont pas mis en valeur, on sent que ça n'intéresse que moyennement les deux gugusses à la manoeuvre (des DJ et techniciens de studio, contrairement à ce que dis la chro). Ça coche toutes les cases de ce qui est censé faire du genre un truc qui marche. Sauf que oui, le beatmaking est quand même faiblard, et puis Rosko John est un putain de wack MC (après, tu vois sa gueule tu comprends de suite, pur look de baltringue de crackers à dread). Roya Arab est une jolie chanteuse, c'est elle qui est sur les meilleurs morceaux, ou moments, "Nothing Else" surtout, qui ne sonne pas du tout comme une tentative de faire leur "Unfinished Sympathy" (naaaaaaaan). A ce propos, le cas du violon est un peu compliqué, parce que quand même, moi j'ai souvent l'impression d'entendre une bande musicale parfaite pour les mondiaux de patinage artistique quand il s'y met. Non mais y a quelques bons morceaux, ou moments (le semi-tube susnommé, "Pavaneh" aussi), mais y a aussi que c'est un peu interminable et un peu chiant. Bah c'était déjà du Archive en fait. En terme de second couteau du trip-hop, y a tellement mieux (Earthling, Sneaker Pimps, Smoke City, Baby Namboos). Même Hooverphonic je suis sûr que c'est mieux, tiens.

    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    Allez je le monte celui là aussi. Ça ne vaut sûrement pas Massive Attack, mais c'est bien mieux fichu que dans mon souvenir, même si ce n'est pas l'originalité qui étouffe ce groupe (à part pour la présence du violoniste, qui fait du très beau boulot). Par contre, je rebondis à propos de la fin de la chro de Proggy: A New Stereophonic Sound Spectacular de Hooverphonic est extra. Pour ceux qui fantasment sur une rencontre entre les Cocteau Twins et le trip hop, ce disque est fait pour eux.

    Note donnée au disque :       
    stankey Envoyez un message privé àstankey

    Je viens de le ressortir après toutes ces années, pour voir. Sympathique c'est le mot. Parfait pour un bon coup de blues en bagnole.

    Note donnée au disque :       
    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Je me l'écoute en ce moment même. La chanteuse fait méchamment penser à Skye Edwards de Morcheeba et les ambiances où elle pose sa douce et délicate voix rappellent justement le Morcheeba de Who can you trust? (petit bijou d'album, au passage). Il n'empêche que ce Londinium, malgré tout le talent et le savoir faire déployés, me laisse pas une empreinte indélébile dans le cortex. Sympathique au demeurant, ça passe gentiment, en musique de fond pour une soirée cosy avec des amis pendant l'apéro. De là à l'écouter attentivement, à scruter chaque détail, je dis pouce.

    Note donnée au disque :