Alice Cooper › Hey stoopid

La machine est en marche, bien rodée. Après un "Trash" qui a marqué définitivement le retour d'Alice au premier plan, le voilà qui nous revient deux ans plus tard avec un "Hey stoopid" au succès immédiat et encore plus important que celui de son prédécesseur. Au programme, du bon vieux hard rock FM avec un synthé (des synthés !) très présent. Donc en gros, ce "Hey stoopid" est ultra-calibré, du gros rock dans un bel emballage de synthés bien sucrés pour que ça passe bien. Bon, perso, au vu du succès de l'album, je m'attendais à un truc quand même bien meilleur. Surtout quand on voit la guest-list... Putain, matez un peu ça : Steve Vai, Joe Satriani, Slash (il a un G3 de folie rien que pour lui le Alice !!??!!), Nikki Sixx, Mick Mars, Ozzy Osbourne... Bref... Tout ça pour dire que malgré tout ce beau monde, on n'a pas de solos ou de duo (aussi bien vocaux que guitaristiques) de folie. C'est vraiment juste histoire de dire qu'on peut se payer le luxe d'avoir ce genre d'invités sur un disque (et si en plus on ajoute ceux de "Trash", on a tout bonnement la totale de la dream team du hard US de l'époque, ni plus ni moins !!). Passé cette semi-déception, faut l'admettre, les ré-écoutes aidant, cet album est inspiré, le type de morceaux parfaits pour le live avec de bonnes mélodies facilement assimilables et des refrains à reprendre en choeurs. On tient aussi quelques perles comme le title-track, "Hey stoopid", "Wind-up toy" ou bien l'énormissime "Might as well be on Mars". Et non, je n'aime pas "Feed my Frankenstein" ! Sur l'ensemble, ça manque encore de prise de risque ou d'atmosphère (quoi que de ce point de vue-là, c'est bien mieux que "Trash"), mais ça le fait, du bon hard rock encore bien encré dans les 80's, mais avec la Alice Cooper Touch, et ça, c'est toujours beaucoup mieux que ses errements du début des années 80. Pas un grand album, mais suffisamment bon pour entretenir la flamme intacte.