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Yellow6 › Melt inside

9 titres - 61:35 min

  • 1/ Pacific rough (7:07)
  • 2/ Between two (7:01)
  • 3/ Solone (9:07)
  • 4/ Never stay too long (6:24)
  • 5/ As seen from above (5:54)
  • 6/ STHLM (8:00)
  • 7/ Long Saturday (5:02)
  • 8/ On returning (5:14)
  • 9/ Ten (7:29)

informations

Lund, Suède, et Mountsorrel, Angleterre, février 2004 - mai 2005.

line up

Jon Attwood, Ally Todd.

chronique

  • atmosphérique

Yellow6 est le nom d'un projet du britannique Jon Attwood, qui fit du punk dans les années 1980 avant de se lancer dans l'aventure électronique, comme beaucoup de ses ex-congénères, en se livrant à des soundscapes drone/ambient seul à la guitare, sa musique évoluant vers des paysages de plus en plus riches et élaborés, avec l'adjonction de samples, boîte à rythmes, structures plus complexes, de mélodies qui tempéreront peu à peu l'aspect purement improvisé de ses productions (plus de 50 sorties, à ce qu'il paraît). Ici, il ajoute une nouvelle dimension à son univers sonore puisque la chanteuse Ally Todd vient dérouler ses litanies parlées ou chantées d'une voix chaude et langoureuse, qui sied à merveille aux ambiances hypnotiques d'Attwood, à son brouillard de guitares aux sons clairs dont les accords se gonflent d'une réverbération de cathédrale, de pianisme tintinnabulatoire (copyright Arvo Pärt, je précise), de basses profondes dont les échos se perdent dans l'infini, de beats simplissimes et granuleux... J'ai cru d'abord à une sorte de post-rock qui serait simplement dénué d'explosions, qui conserverait perpétuellement sa lenteur dans une répétition minimaliste et ensorcelante ; mais les atmosphères créées ici ont en fait leur caractère propre, pour peu qu'on les écoute d'une oreille écarquillée, ce qui n'est pas si évident que cela... En effet, s'il m'est particulièrement délicat de donner mon avis sur ce disque, c'est que je l'ai, au fil d'écoutes successives, trouvé tour à tour captivant et soporifique. Cela dépendra de votre état d'esprit et de votre degré de fatigue au moment où vous y prêterez l'oreille, en fait. Un jour de grisaille, vous vous levez tard, vous passez votre journée dans l'indolence, et, le soleil se couchant, les nappes de cet album empliront l'espace de votre séjour avec toute la profondeur et l'ample majesté requise. En revanche, après une rude journée de boulot, et une fois le dîner pris, c'est l'assoupissement assuré. Il faut cependant donner sa chance à ce disque, et une note moyenne serait insuffisante...

note       Publiée le lundi 6 février 2006

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