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Mlada Fronta › Illusory time
- 1993 • Autoproduction TP MF II • 1 CD
cd • 6 titres
- 1In our cities
- 2Decay
- 3Aberration
- 4Wönthür
- 5When everybody
- 6To Jaz
enregistrement
Studio Miraval, France, 8-9 novembre 1993
line up
Rémy Pelleschi (chant, samples, programmation, percussions métalliques), Gilles Saïssi (guitares, percussions métalliques), Fred Jactel (batterie)
remarques
chronique
Ce ne sont pas toujours les groupes les plus connus qui vous marquent le plus sur scène; je garde pour ma part intacte la très forte impression que j'avais ressentie lors du passage de Mlada Fronta (que je ne connaissais alors pas) à Neuchâtel. Bien éloignés des textures électroniques d'aujourd'hui, Rémy Pelleschi et ses collègues pratiquaient une rencontre assez incroyable et réussie entre l'intensité gothique de Killing Joke et le côté tribal indus des Young Gods. Nul besoin d'ajouter qu'au sortir de cette fabuleuse perfo (tant visuelle que sonore), nous nous sommes tous rués chez le disquaire de la ville pour nous payer une copie de 'Illusory time. Dès les premières notes de 'In our cities', j'ai su que je l'aimerais...une boucle de basse frappée de percussions, quelque chose d'organique, de primitif sur lequel se greffe d'imperceptibles montées de cymbales, puis explosion de la guitare avec une touche de mélancolie étouffée en arrière-fond sous forme de clavier...le chant rappelle celui de Franz Treichler sans que l'on ait pour autant affaire à un quelconque plagiat des Young Gods. C'est selon moi, l'atout majeur de Mlada Fronta, cette capacité à fusionner une rage post punk avec un aspect rituel proche de l'indus. C'est très manifeste dans la rhytmique, simple mais qui sait donner un tempo à faire frissonner le corps (il sufit d'écouter l'intro de 'Decay'), renforcée en cela par des boucles de synthés redoutables (celles de 'Decay' justement ou de 'Aberration'). Sur six morceaux, les trois premiers me semblent constituer un bloc d'efficacité sans le moindre défaut. 'Wönthür' rompt le schéma par ses chants indiens et ses atmosphères plus mystiques. 'When everybody' est bon mais moins personnel, plus proche des Young Gods et il lui manque cette richesse d'écriture et de sons qui caractérisait les trois premiers, il est plus dépouillé. En revanche, 'To Jaz', hommage appuyé au chanteur de Killing Joke, est plus intéréssant. Débutant sur des sonorités médiévales, il glisse vers une ballade triste à la guitare avant qu'un beat martelant et grave n'en fasse une sorte de requiem colérique à la Swans. Des temps illusoires, les 90's ? Pour une formation aussi préoccupée par l'écologie, la politique et la situation sociale que Mlada Fronta, probablement, mais également synonymes d'intense créativité.
note Publiée le mercredi 1 février 2006
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
Mlada Fronta vient de sortir une rétrospective 10 x CD de toute sa discographie. Décision audacieuse de la part d'un label, étant donné la relative obscurité du groupe.
- Les.Mondes.Gothiques › Envoyez un message privé àLes.Mondes.Gothiques
- Nous allons le voir à La Laiterie je crois.
- Note donnée au disque :
- Thomas › Envoyez un message privé àThomas
- Je ne connais que les productions récentes de Mlada Fronta (le DVD "Dioxydes" est F-A-B-U-L-E-U-X), ça donne envie de s'intéresser aux débuts du groupe apparemment bien différent de ce que Rémy Pelleschi accomplit maintenant seul.