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Wessex Studio, Angleterre, hiver 1979
Joe Strummer (chant, guitare), Mick Jones (guitare, vocaux, piano), Paul Simonon (basse, choeurs), Topper Headon (batterie, percussions), Micky Gallagher (orgue), The Irish Horns (cuivres), Baker Glare (flûte)
Le disque vient d'être réédité dans une édition de luxe 3 cds digipack incluant un second cd et un DVD.
J'avoue ne jamais me sentir très à l'aise lorsqu'il s'agit de chroniquer des monuments de l'histoire du rock tels que ce cultissime 'London calling'...Mon Dieu, tant de gens ont écrit des louanges à son sujet, on se demande si on tapera juste, si la critique sera pertinente...Puis, en y réfléchissant bien, on se dit que le rock n'est pas une chapelle sacrée, on a le droit de toucher, de malaxer, d'avoir un avis...Lorsque l'on suit la fin de carrière de Strummer qui, quelques mois avant sa mort, voyageait d'hôtel en hôtel avec ses Mescaleros par amour de la musique, on se dit que 'London calling' est une porte ouverte et non un sanctuaire fermé. Pourquoi cet album est-il un chef-d'oeuvre ? 1979. Quel rapport ? Reportez-vous à l'époque où les Clash sont encore considérés comme une formation punk et vous comprendrez...'London calling' n'est pas un disque de punk et c'est là toute sa beauté, sa richesse, car Strummer et ses camarades ont complètement décloisonné le genre, ont transgressé toutes leurs limites, touché à moult genres qu'ils ont assemblé à leur sauce. C'est hallucinant,chaque chanson présente une atmosphère différentes des autres. Prenons le plus évident, les restes punkoïdes, les géniaux 'London calling', 'Spanish bombs', 'Hateful', des tubes intemporels car les Clash y ont injecté une dose de pop au niveau de la mélodie. Le groupe n'a jamais caché son goût du reggae ('Revolution rock') et des musiques latino, ce qui nous donne les influences dub du fabuleux 'Guns of Brixton' ou 'Rudie can't fail', les cuivres de 'The right profile'...Restent encore les influences rock'n'roll, comme sur' Brand new Cadillac' et 'Four horsemen', ou blues et jazzy sur 'Jimmy Jazz', 'Koka kola', sans oublier une touche quasi music-hall ('The card cheat')...Le groupe se donne les moyens en n'hésitant pas à ajouter des cuivres, du piano, de l'orgue, ce qui n'est pas à prendre comme un dilution du feeling, au contraire, les Clash ont la passion et cela s'entend de la première à la dernière note. Quand j'y pense, outre leurs formidables mélodies, le fait qu'ils aient influencé des générations, été les précurseurs de plusieurs genres, le principal talent de Strummer et ses complices est peut-être aussi d'être capables de me faire écouter et apprécier des styles musicaux qui ne sont pas forcément les miens car, entre nous, le dub, le jazz ou le latino, à priori ce n'est pas ma tasse de thé.
note Publiée le mardi 31 janvier 2006
Note moyenne 42 votes
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En 1980 on nous passait à la télé de la bonne musique en fin d'après midi. "Studio 3", présenté par François Diwo : la musique du générique c'était London Calling
Bah oui, c'est peut être ça le punk : "décloisonner" le genre et tenir un vrai propos ?
@Solvant, je l'ai lu, ce bouquin...Très inégal mais certaines histoires sont vraiment très bien senties.
Grand classique du Rock.Intouchable.
Un petit livre-hommage sans prétention est sorti en fin d'année dernière: http://www.encres-vagabondes.com/magazine/londoncalling.htm -C'est une suite de courtes nouvelles évoquant l'époque, une sucette... rien d'autre.