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Systems Two, Brooklyn, New York City, USA, 6, 7 et 23 mai 1993
Steve Coleman (piano, saxophone alto), Kenny Davis (basse, contrebasse), Matthew Garrison (basse, contrebasse), David Gilmore (guitare, guitare synthé), Gene Lake (Oliver Gene Lake Jr.) (batterie, percussion), Andy Milne (piano, claviers), Josh Roseman (trombone), Regg Washington (basse), Junior "Gabu" Wedderburn (percussions), Roy Hargrove (trompette)
Depuis "Black Science" en 1991, Steve Coleman est enfin parvenu à dresser le profil immuable de ce que demeurera sa musique pour les décennies à venir. Car il est évident que pour les oreilles encore trop peureuses qu'une telle grammaire dérange, les albums du Five Elements se succèdent et surtout se ressemblent... Comptant pourtant parmi une des rares voix du jazz actuel qui se risque à proposer autre chose qu'une simple relecture confortable de l'héritage des anciens ou de fumeuses conceptualisations à outrance dégagées de toute portée véritable, Steve Coleman assoit à l'aube des années quatre-vingt dix, et cette fois de manière durable, un modèle dont il est le géniteur et seul dépositaire : le M-Base. Il ne faut toutefois pas se méprendre ; il ne s'agit pas là d'un style musical proprement dit, mais d'une approche, mi-philosophique, mi-disciplinaire, d'un comment vivre, d'un comment être en musique. Le M-Base débute là où l'acid jazz s'achève. Le free funk du Prime Time ou de Defunkt se mêle alors aux explorations tardives d'un Miles sur le retour, bien que dépassé. Mais résumer cette musique à un genre en particulier, c'est occulter toutes les autres pistes que l'alto et son groupe de fidèles vont s'employer à explorer, même s'il est vrai que la forme générale ne le laisse en rien supposer. Bien que fort long, "The Tao of Mad Phat", album studio enregistré dans des conditions concert, représenterait, dit-on, une porte d'entrée moins inaccessible pour le profane. Mais cette belle promesse peut avoir des travers regrettables : parce que moins expansive que ses réalisations futures, les longues expositions des thèmes présentés ici peuvent paraître parfois interminables, finissant par lasser l'amateur aguerri comme le néophyte en quête de nouvelles sensations fortes. Les mesures entravées de la plage titre ou de "Little Girl on Fire" font passer le temps, mais après tout c'est le minimum syndical demandé. Reste le feeling, intact. Mais à mes oreilles, "The Tao of Mad Phat" demeure un album embourbé dans un formalisme ennuyeux.
note Publiée le samedi 24 décembre 2005
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Cet album (et plein d’autres) est disponible en meupeutrois sur son site.
http://www.m-base.com/download.html