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1986
Anne Dudley (touch sensitive), J.J. Jeczalik (sapientia fons vitae), Gary Langan (to be completed).
Ancrée dans les années 1980, liée par le passé de ses membres à la pop new wave un peu grasse produite à cette époque par Trevor Horn (genre "Frankie goes to Hollywood"), l'electro-pop mâtinée d'échantillons audacieux et de beats cinglants de "The art of noise" surprend pourtant, encore aujourd'hui, par sa modernité et son extraordinaire efficacité. S'il ne contient pas le mémorable "Moments in love", "In visible silence" n'en demeure pas moins selon moi le meilleur album du groupe. Pratiquant le DJ-ing forcené, matraquant l'auditeur sous un bon gros big beat, ou au contraire l'hypnotisant par ses ambiances tantôt martiales, tantôt morbides, tantôt apaisantes, ce groupe a exercé une influence considérable sur toute la décennie suivante. "Opus 4" et ses samples de voix féminines se répercutant à l'infini, qui ouvre l'album, n'est pas loin d'une sorte d'heavenly électronique tout à fait fascinante, de même que le pont du titre suivant, construit à partir de souffles sensuels. "Eye of a needle" flirte avec un lounge racé, doté à l'arrière-plan d'un beat en forme de sons fracassés. "Legs", improbable single, "Peter Gunn" (ultra-classique, mais repris ici avec une redoutable force !) de même que les imparables hymnes "Slip of the tongue/Backbeat" et "The chameleon's dish/Beatback" (chacun concluant une face du LP), nous assomment tout simplement par la lourdeur de la rythmique, avec en prime un paquet de sons délirants qui viennent assaisonner le tout. "Instruments of darkness", en début de face B, féroce et guerrier, faisant entendre ses échantillons de voix murmurant "encore" ou hurlant à la manière d'un instructeur militaire aboyant ses ordres, avec ses extraits de discours de provenance politiquement sulfureuse, fait toujours son effet. Même chose, dans un registre totalement différent, pour "Camilla...", smooth et envoûtant, percus à l'avenant et basse énorme qui se promène, une méditation prenant tout à coup une enveloppe sonore sépulcrale. Peut-être est-ce la nostalgie qui me fait parler (car ce LP constitua quasiment ma découverte de l'electro) mais tant pis, je le dis : ce groupe a décidément bien choisi son nom, et cet album passe toujours aisément la rampe.
note Publiée le mardi 20 décembre 2005
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Ah je me souviens ! J'avais découvert ce groupe tout à fait par hasard, par l'intermédiaire de mon neveu qui m'avait enregistré sur une K7, "Daft/In visible silence" et j'écoutais ça sur une vieille chaîne pourrie pratiquement en boucle.Et ce qui surprend aujourd'hui, à la réécoute,sur CD cette fois çi, c'est que cette musique n'a pas pris un gramme de poussière, la moindre ride.Extraordinaire modernité des sons, collages assez étonnants qui par instants peut évoquer Yellow,efficacité( la version sulfureuse de Peter Gunn).Malheureusement, la suite sera moins chatoyante.J'ai écouté l'album où il est fait référence à claude Debussy.J'aime beaucoup moins mais peut être qu'il faudrait que je le réécoute.En tout état de cause, et pour ceux qui ne connaîtrait pas, je conseille vivement ce Art Of Noise.
Un classique même si leur premier album tabasse encore plus. "Beatbox" est une des plus grosses claques electronique qu'il est possible de recevoir.