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Kraftwerk › Trans-Europe Express
- 1977 • Capitol records CDP 7 46473 2 • 1 CD
cd • 7 titres
- 1Europe endless
- 2The hall of mirrors
- 3Showroom dummies
- 4Trans-Europe Express
- 5Metal on metal
- 6Franz Schubert
- 7Endless endless
informations
Kingklang Studio, Düsseldorf, Allemagne, 1977.
line up
Ralf Hütter, Florian Schneider (électronique, voix), Karl Bartos, Wolfgang Flür (percussion électronique).
chronique
Les changements dans la continuïté... Le groupe allemand au succès phénoménal (et surprenant) depuis Autobahn n'a pas envie de changer la recette qu'il a découverte, et ça se comprend. Pourtant, Ralf et Florian aidés par le fidèle producteur Emil Schult (les deux autres membres du groupe ne sont qu'accompagnateurs) imaginent pour "Trans-Europe Express" un concept plus ambitieux : un long voyage, une balade erratique à travers le continent européen, celui où naît le renouveau sur les cendres encore brûlantes du monde ancien. Jamais Krafwerk n'avait laissé sa musique se déployer en des ritournelles aussi fluides et hypnotiques : "Europe endless" (reprise en fin d'album avec "Endless endless"), avec cette rythmique au séquenceur Moog répétée à l'infini, bientôt appuyée par un beat et une mélodie minimalistes accompagnant le chant désincarné (bien évidemment), est à ce titre un véritable paradigme. Autre nouveauté : l'image que le groupe se donne au travers de ses pochettes, caricatures de réclames des années 50 évoquant le parfait bonheur dans un monde consumériste, ou bien réalisme socialiste évoquant l'idéal machiniste de l'homme fonctionnel sur l'album suivant ("The man machine"), devient résolument moderne : on bâtit le futur en tordant le cou au passé (toutefois, l'aspect ironique montre qu'on n'est pas vraiment dupe non plus). 1977 est l'année du punk et de la new-wave, en plus. Kraftwerk devient furieusement in, avec les costumes cravates, les cheveux courts et la dégaine de cadres ("Showroom dummies" !). Pour en revenir à la musique, "Hall of mirrors", avec les mêmes réverbérations infinies, prolonge parfaitement le trip, et "Showroom dummies" est idéale à l'heure où triomphe "Pop corn". "Trans-Europe Express" (continué par "Metal on metal"), qui va à la rencontre de toute la modernité musicale pop, dans laquelle Ralf et Florian croisent Bowie enfermé lui aussi dans son studio allemand, fait figure de déambulation mythique, par la voie du chemin de fer dont les trépidations régulières forment la structure du morceau, régulièrement scandé par les accords puissants au synthé et la voix morne et inlassable : l'acier mord l'acier, la transe industrielle s'opère comme dans un périple touristique vécu sous hallucinogènes. Eno, Devo, New Order, Depeche Mode... Combien seront-ils à prendre leur billet ? Mon disque préféré de Kraftwerk.
note Publiée le mardi 20 décembre 2005
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commentaires
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- Kronh › Envoyez un message privé àKronh
D'accord pour Spiegelsaal, toujours est-il que la version allemande est cherros et que je comprend pas les paroles..
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- Coste › Envoyez un message privé àCoste
Perso, je désapprouve la version anglaise de cet album ( comme je désapprouve "La Bamba" en chinois ou "Let it Be" en romanche)
Mais Kraftwerk restera toujours Kraftwerk, quelque soit le logiciel employé. D'ailleurs, une chronique de "Electric Café" serait la bienvenue!
- zugal21 › Envoyez un message privé àzugal21
En Allemand, bonne idée ! Parce que le Hall of Mirrors, en anglais, Beurk, ici. Mébon, cinq boules quand même, hein
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- Coste › Envoyez un message privé àCoste
Un disque peut-être encore plus étonnant aujourd'hui qu'à son époque. A écouter en Allemand seulement - rien que pour "Der Spiegelsaal".
- Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
Hypnotique. Les génériques de séries des années 80 semblent des gamins de ce disque (ach, trans europe express au volant de la k2000 !).
- Note donnée au disque :