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Nocte Obducta › Galgendämmerung - Von Nebel, Blut und Totgeburten

cd • 9 titres • 50:41 min

  • 1Fruchtige Fäulniss03:00
  • 2Der Durst in meinen Augen09:39
  • 3Eins mit der Essenz der Nacht05:31
  • 4Nebel über den Urnenfeldern07:00
  • 5Totgeburt03:43
  • 6Der Sand des späten Winters01:43
  • 7Galgendämmerung04:37
  • 8Spiele mir ein Frühlingslied am Friedhofstor04:39
  • 9Wenn nur im Tod noch Frieden liegt - Teil 1+210:34

informations

Studios Steinberger (septembre 2000) et ultraTon Tracking (novembre 2001).

line up

Marcel Va. Tr : guitares, voix, clavier, basse. Matthias R. : batterie. Torsten, der Unhold : voix. Steffen:Emanon : Kclavier, voix.

chronique

  • black metal

Voilà un album de black qui a le mérite de sortir des sentiers battus et de prendre un minimum de risques. Incontestablement, Nocte Obducta voit grand, et, quand il parvient à se donner les moyens de ses ambitions, tue. C’est malheureusement assez rare. On frise ainsi l’excellence à plusieurs reprises, sans que cette qualité parvienne à se maintenir sur la totalité d’un seul titre : il faut, au grand hélas, finalement se contenter d’un résultat inégal, certes d’un bon niveau, mais forcément décevant eu égard à ce dont ce groupe sait fait preuve dans ses meilleurs moments. Le plus probant exemple en est certainement « Der Durst in meinen Augen », avec son hallucinante première partie, somptueuse fulgurance épique, qui prend son temps pour se développer et étaler toute sa classe, avec le soutien d’une batterie intelligente, et qui installe une ambiance de grandeur hors du temps, d’une captivante beauté. Mais quand on décide de donner une suite à une intro aussi imposante, on prend forcément le risque de se vautrer. Et je trouve que sur ce coup, les Allemands ne sont pas à la hauteur ; l’enchaînement n’est pas mauvais, redémarrer comme ça sur un blast n’était pas une mauvaise idée, mais la transition n’a pas l’impact qu’il aurait fallu, et il s’ensuit une regrettable chute d’intensité, en raison de riffs moins efficaces, d’une structure trop recherchée et d’une dynamique qui s’empêtre dans de trop nombreux atermoiements. (Heureusement, le morceau se termine de la même manière qu’il avait commencé.) Sur le reste de l’album, le groupe sait faire la preuve d’un fort caractère, installant un climat d’ensemble qui lui est propre, tout en restant fidèle à cette alternance, ô combien caractéristique du genre, d’ambiances tantôt agressives et vicieuses, tantôt élégantes et majestueuses. Reste qu’à mes yeux, cette galette souffre irrémédiablement de son inconstance en terme d’inspiration, ne tient pas ses promesses et ne parvient jamais vraiment à décoller. Un bon album, sans plus.

note       Publiée le mercredi 14 décembre 2005

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