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Erik Truffaz › The walk of the giant turtle

  • 2003 • Blue note 583144 0 • 1 CD digipack

10 titres - 53:29 min

  • 1/ Scody part I (3:47)
  • 2/ Scody part II (4:21)
  • 3/ King B (5:25)
  • 4/ Flamingos (7:07)
  • 5/ Turiddu (4:25)
  • 6/ Next door (5:50)
  • 7/ Belle de nuit (6:08)
  • 8/ Wilfried (4:27)
  • 9/ Seven skies (6:46)
  • 10/ The walk of the giant turtle (4:51)

informations

Studios du Flon, Lausanne, Suisse, janvier 2003.

Le CD contient une vidéo de 15 minutes montrant successivement des moments d'une répétition du groupe, d'un concert donné à Lyon, et des séances studios effectuées pour l'enregistrement de cet album. Malheureusement, un montage à la tronçonneuse en rend le visionnage assez pénible.

line up

Erik Truffaz (trompette), Marcello Giuliani (basse), Marc Erbetta (batterie), Patrick Muller (Fender Rhodes, piano).

chronique

J'y étais. Ce soir-là, par un beau mois de juillet, dans les arènes gallo-romaines de Vienne, à l'occasion du fameux festival de jazz, Erik Truffaz et son groupe ont véritablement vampirisé l'auditoire, notamment avec les titres de cet album. Il n'est pas de mot assez fort pour décrire l'embrasement volcanique dont le quartette est capable en live. Bien sûr, avec ce disque studio, nous n'avons que "le livre du film", mais c'est déjà mieux que rien... J'en conviens volontiers, Erik Truffaz n'incarne sans doute pas l'avenir en ce qui concerne le mariage entre jazz, musiques électroniques et/ou ambient. Il faut dire qu'à l'écoute de certains de ses albums, on ne voit pas trop le pas supplémentaire franchi par rapport à certains Miles Davis tardifs. Un son pas si original malgré une musique remarquable servie par un trompettiste torturé. Pour une communion electro/jazz d'avenir, peut-être vaut-il mieux se tourner vers Carl Craig, Roni Size, ou Fila Brazillia. Cela dit, cet album du Suisse est celui que je préfère. Il faut dire qu'il flirte aussi dangereusement avec le rock sur pas mal de titres. Le son de la trompette semble se confondre, en certains moments ("King B", "Next door"), avec celui d'une guitare électrique au solos furieux (effets obligent). L'accroche mélodique et le groove sont plus que jamais présents, la rythmique pulse. Marcello Giuliani à la basse est hargneux comme un chien ("King B", "Seven skies"). Et puis les ambiances sont réellement sombres et captivantes pour le coup ("Scody part I", "The walk of the giant turtle"). L'utilisation habile de la reverb, des distorsions, de certains samples, confèrent à la chose cet aspect nocturne, tour à tour apaisant ("Wilfried") ou inquiétant ("Flamingos"). Bref, une excellente entrée en matière, vivement recommandée, même si elle est loin de l'engagement jusqu'au-boutiste dont ces musiciens sont capables.

note       Publiée le jeudi 8 décembre 2005

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    commentaires

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    Botherhood Envoyez un message privé àBotherhood
    Ce n'est pas parcequ'il donne l'impression de faire du jazz contemporain que Truffaz est intéressant. C'est avant tout un bon musicien, mais sur ce disque il s'en va un peu conventionellement à la recherche de sons (qui ne sont pas spécialement originaux) dans un style fignolé, ambitieux, trop monumental, qui imite l'improvisation mais qui est loin d'en être une. "The Dawn" et "Bending New Corners" sont bien meilleurs, car moins prétentieux et superficiels.
    Note donnée au disque :       
    Macbeth Envoyez un message privé àMacbeth
    Tout à fait d'accord avec Trimalcion sur un point : Truffaz n'incarne pas l'avenir du jazz, même pas son présent à vrai dire. En clair, je trouve ce CD totalement inutile et redondant. Malgré quelques thèmes qui surnagent vaguement, rien ne m'a interpelé. C'est du propret, bien plan-plan, bien appliqué mais totalement dispensable.
    Note donnée au disque :