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Bearsville Studio, Bearsville, Etats-Unis, Criteria Recording Studios, Miami, Etats-Unis, 1992.
Bill Berry, Peter Buck, Mike Mills, Michael Stipe, [et] Bertis Downs, Jefferson Holt. Lonnie Ottzen, Denise Berginson-Smith, Jody Taylor, Sou-Chun Su, Sandy Salzinger, Patti Gouvas (violons), Paul Murphy, Reid Harris, Heidi Nitchie (altos), Elizabeth Proctor Murphy, Kathleen Kee, Daniel Laufer (violoncelles), Deborah Workman (hautbois), George Hanson (direction). Knox Chandler (violoncelle sur "Monty got a raw deal" & "Sweetness follows"), Scott Litt (harmoniace & clavinette sur "Ignoreland").
Musiciens additionnels : John Paul Jones (arrangement des cordes sur "Drive", "Everybody hurts", "The sidewinder sleeps tonite" & "Nightswimming"), Lonnie Ottzen, Denise Berginson-Smith, Jody Taylor, Sou-Chun Su, Sandy Salzinger, Patti Gouvas (violons), Paul Murphy, Reid Harris, Heidi Nitchie (altos), Elizabeth Proctor Murphy, Kathleen Kee, Daniel Laufer (violoncelles), Deborah Workman (hautbois), George Hanson (direction). Knox Chandler (violoncelle sur "Monty got a raw deal" & "Sweetness follows"), Scott Litt (harmoniace & clavinette sur "Ignoreland").
R.E.M. est un groupe de folk-rock qui suit depuis plus de vingt ans un parcours quasiment sans fautes, depuis l'excellent "Murmur", leur premier album paru en 1983, jusqu'à "Up", leur dernier grand disque. Ce chemin s'est fait dans la discrétion, à force de travail. Les hommes de Michael Stipe finirent par croiser le succès, presque par accident, avec "Green", puis en France avec "Out of time", doté de quelques singles un peu plus accrocheurs que de coutume, mais qui se détachaient quand même du tout venant rock par leur caractère à la fois torturé et mélancolique, ou bien faussement naïf. Ils auraient pu saisir l'occasion d'engranger les dividendes de cette notoriété subite avec leur album suivant, mais la gloire ne leur monta pas à la tête et ils continuèrent avec ce disque, qui est à juste titre considéré comme leur grand oeuvre sombre : "Automatic for the people", pochette noire et plombée, ironie cinglante d'un titre qui reprend à son compte le slogan publicitaire d'une grande chaîne de fast-foods américaine. De fait, cette musique fait mal. "Everybody hurts", d'accord, mais tout de même. Les thèmes abordés sont emplis d'une solennelle gravité. La tristesse de la perte s'épanche librement. Le son de ce disque vous écrase sous une marée de guitares acoustiques, soutenues par des basses énormes et une cascade de cordes (arrangées par un certain John Paul Jones). La voix vient des profondeurs. L'humeur est au tragique, quoiqu' une certaine retenue soit de rigueur. Entendez par là que la noirceur de ce disque sait se conjuguer avec des mélodies qui tuent et des arrangements élégants, presque trompeurs. Pourtant, il suffit de se laisser conduire par le premier titre, "Drive", entrée en matière monumentale, terrifiante, un des meilleurs morceaux de rock dépressif que j'aie jamais écoutés. Ce truc met dans un tel état de choc que c'est ensuite avec une certaine hébétude que l'on poursuit l'écoute de l'album, qui ne s'avère pas tout à fait du même niveau, hélas. Si "Try not to breathe", "Everybody hurts", "Sweetness follows", réservent leur lot de spleen et de vague à l'âme, souvent en mode mineur, d'autres titres, bien que sournoisement piégés, se camouflent derrière une façade pop un peu trop enjouée à mon goût ("The sidewinder sleeps tonite", "Monty got a raw deal", "Man on the moon"). Toujours est-il que le bon vieux rock des familles ("Ignoreland") s'y mêle à une folk américaine plus traditionnelle dans un alliage qui reste du meilleur goût. Chacun trouvera ici ses favoris de R.E.M., qui ne seront pas forcément les mêmes que ceux du voisin, exception faite, je le répète, de ce "Drive" qui domine vraiment tout le reste. "Nightswimming", "Find the river"... autres moments superbes qui recèlent des trésors d'émotion et de mélancolie sous une apparence anodine. En certains endroits, la musique se fait carrément onirique, planante ("New Orleans Instrumental n° 1", le très beau "Star me kitten"), justifiant ainsi le nom du groupe, qui vient de l'expression "Rapid Eye Movement", désignant les mouvements de l'oeil d'une personne endormie dont le rêve commence...
note Publiée le mardi 6 décembre 2005
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Putain "Drive" ! Quel morceau de malade !
finalement j'aime bien, pop/rock très bien foutu
..l'a pas tort le zugal sur ce coup là..
Un classique des années 90.