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Sparklehorse › It's A Wonderful Life

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EyeLovya      dimanche 1 avril 2018 - 17:24
Trimalcion      dimanche 4 décembre 2005 - 19:43

cd • 12 titres • 52:21 min

  • 1It's a wonderful life2:58
  • 2Gold Day4:13
  • 3Piano Fire2:41
  • 4Sea Of Teeth4:27
  • 5Apple Bed4:54
  • 6King Of Nails4:14
  • 7Eyepennies4:59
  • 8Dog Door2:42
  • 9More Yellow Birds4:52
  • 10Little Fat Boy3:39
  • 11Comfort Me5:01
  • 12Babies On The Sun15:02

informations

Etats-Unis : Tarboy Road Studios, New-York, Mission Sound Recording Studio, New-York, Static King, Enon, Sound Of Music, Richmond . Espagne : Bit-a-Beat Studios, Barcelone. 2001. Produit par Mark Linkous et Dave Fridmann

La durée indiquée du dernier morceau s'explique par la présence d'un morceau caché, "Morning Hollow".

line up

Dave Fridmann (basse, piano wurlitzer, mellotron, piano, chamberlin, glockenspiel), Mark Linkous (chant, optigan, orchestron, chamberlin, sampler, guitare, piano wurlitzer, percussion, guitare acoustique, casio, mellotron, boîte à rythmes, prophet 5, batterie, orgue magic genie, moog, wire record), John Parish (basse, casio, piano 3, 7), Jane Scarpantoni (violoncelle), Adrian Utley (dictaphone, basse, guitare "kitty cat", basse "funny ending"), Joan Wasser (violon, piano, wurlitzer), Scott Minor (batterie, électronique, chamberlin, russian satellite, batterie filtrée, percussion, korg ms-20), John Parish (basse, casio, piano, sur "Piano fire" et "Eyepennies"), Bob Rupe (basse), Sophie Michelitsianos (voix, basse), Miguel Rodriguez (batterie sur "More yellow birds"), Allan Weatherhead (orchestron, mellotron, chamberlin, lap steel guitar, sur "More yellow birds"), Margaret White (basse, violon sur "More yellow birds"), Rex & White (pedal steel sur "Comfort me")

Musiciens additionnels : PJ Harvey (chant 3, 7, guitare 3, 7, piano 3), Tom Waits (chant, train, trucs en fer 8), Nina Persson (chant 2, 5),

chronique

"It's a wonderful life", troisième et dernier opus en date du groupe de Mark Linkous, fut l'album d'un public élargi, de la reconnaissance critique unanime, des collaborations prestigieuses... à défaut d'être son meilleur, comme c'est souvent le cas, d'ailleurs. Linkous a perdu la hargne des débuts et le côté un peu foutraque de ses expérimentations, mais il a gagné une certaine sagesse. Après avoir frôlé la mort, il chante la vie avec quiétude. Ses chansons nous parviennent d'un monde un peu lointain et fané, à l'image de la pochette du disque et de son morceau éponyme, qui ouvre l'album, ou de "Babies on the sun", qui le ferme ; piano wurlitzer, cordes, orgues fantômatique, violons aigres, impriment une touchante nostalgie à ce lyrisme pop - qui évoque plus que jamais, avec ses arrangements fouillés et sa touche electro néo-psychédélique, la bande à Donahue et son fameux "Deserter's songs". Se joignent P.J. Harvey et son complice John Parish sur le dispensable "Piano fire" et le très beau "Eyepennies", composé par le seul Mark Linkous, la contribution de la grande Polly Jean n'apportant hélas rien de plus. Et je serais tenté d'en dire autant de celle de Tom Waits sur "Dog door". Sinon, il y a encore de belles ballades, un son lo-fi cradingue soigneusement entretenu, mais pour moi, le coeur n'y est plus vraiment. C'est beau mais un peu trop mou pour être honnête. Il y a aussi, tout simplement, une absence de prise de risques que l'on ne peut que regretter. Et ce ne sont pas les emprunts faits à Vic Chestnutt qui pourront me faire dire le contraire, même si, en l'occurence, le refrain de "Little fat boy" est d'une beauté aérienne qui laisse le reste loin derrière. Le Sparklehorse apaisé des années 2000 n'est plus le même que celui qui a gravé "Vivadixiesubmarinetransmissionplot". Tant pis...

note       Publiée le dimanche 4 décembre 2005

chronique

  • psyché-folk dépressif

Entrée en matière en forme d'oxymore, rien ne dément plus que la musique fragile et concassée du morceau éponyme son titre en forme d'affirmation souriante, le chant plus que jamais à deux doigts de se briser, les petits bruits de souffle et les claviers en boucles ondoyantes qui caressent les oreilles d'une sourde mélancolie. Dès "Gold Day", magnifique ballade nappée de chamberlain et de wurlitzer chantée avec Nina Persson (des Cardigans), autre grande dépressive paradoxale, une différence se fait entendre, les orchestrations très riches d'instruments hétéroclites mises en avant par la production de Dave Fridmann (responsable du son en cinémascope des Flaming Lips et de Mercury Rev) balayent le souvenir du bruissement lo-fi du passé. Mise en relief du travail sonore de Linkous, mais lui faisant perdre un peu parfois de sa proximité terrienne et de son émotion brute. D'autant que quelques morceaux ressemblent un peu à des fantômes du passé, un peu trop familiers, un peu moins émouvants, "More Yellow Birds", "Little Fat Baby" ou "Sea of Teeth". Plus homogène aussi, sans les interludes étranges et les gerbes d'agression bruitistes. Moins de pop déglinguée par la saturation, dont il ne reste que le fabuleux "King of Nails", où la science de Fridmann prend toute son ampleur et propulse Linkous dans de nouveaux territoires. Et "Dog Door", emplie de la folie de Tom Waits, passé par là rendre une visite bienvenue et toute biscornue à son ami, dont la voix devient alors étrangement inquiétante. Autre compagne de passage, PJ Harvey, ramenant John Parish dans ses bagages, pour le noisy et bricolo "Piano Fire", et surtout le sublime "Eyepennies", duo sur un simple piano-guitare, meilleurs morceau de l'album, et un des plus beau de Linkous, dont la voix et celle de Polly Jean se répondent et se marient au rythme languide d'une complainte faussement apaisée. "Comfort Me", d'une simple boite à rythme à des sons élégiaques et psychédéliques; "Babies on the Sun", son mellotron un peu pourri et son atmosphère de vieux vinyle abîmé par le temps, Linkous et Fridmann trouvent la voie juste pour développer leurs trouvailles sonores et créer des ambiances mélancoliques et consolatrices. Mais c'est dans la simplicité d'antant que Linkous scintille le plus, "Morning Hollow", conclusion "cachée" en fin d'album, retrouvant l'atmosphère rurale et franche du premier album au nom compliqué, Sparklehorse revient là où il se sent le mieux, sans trop de fards, riche et dépouillé à la fois.

note       Publiée le vendredi 27 juillet 2012

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    Scissor Man Envoyez un message privé àScissor Man

    Je dirais pas que c'est mon préféré puisque c'est le seul que je connais mais j'en garde un excellent souvenir qui me donne envie de le ressortir et de découvrir les autres.