Dark Fortress › Stab wounds

Sans se tirer des balles entre chroniqueurs, je n'ai jamais vraiment été d'accord avec l'empathie de Sheer Khan pour "Profane genocidal creations", Dark fortress montrant alors pour moi un album assez stéréotypé, plutot fade, plaisant aux premières écoutes, déjà poussièreux aux suivantes... C'est un peu le même constat que j'ai malheureusement à faire pour ce "Stab wounds"... Dark Fortress vous explose à la gueule comme bon nombre de formations de dark/black suèdois (Naglfar en tête) et çà croyez moi ils savent le faire. Terminé les explorations heavy/thrash, les mélodies mignonettes et les harmonies Dissection-iennes. Dark Fortress est définitivement passé du côté obscure et a durci le ton, proposant même un côté suicidaire sur ce disque. Le truc c'est que cet aspect n'est appréciable que sur "Like a somnanbulist...", tout le reste se montrant d'un commun assez affligeant. Gros blasts hyper efficace il est vrai, leads dark sympas sans plus, riffing black traditionnel commun, idem pour le chant... Dark Fortress s'enferme dans un carcan conventionnel, et cela est d'autant plus dommage que la formation se montre bien plus inspirée que la majorité (2 albums de 60 minutes en 2 ans...). Exceptée la réellement excellente "Like a somnambulist in daylight's fire", toute en progression, riffs dépressifs et black à la fois, avec Herr Morbid en guest, ce morceau montre un groupe qui devrait réellement creuser cette voie tant il se montre superbe dans cet exercice. Absolument impressionnant. Pour le reste, du déjà entendu milles fois. Varié certes, parfois même épique ("Self mutilation"), maîtrisé (très bon soliste au passage) Dark Fortress s'enfonce dans les clichés du genre et s'il ne trouve pas une sortie, inutile de vous dire que le groupe s'autocondamne à l'oubli... Mais en me repassant cet excellent neuvième morceau, je me dis qu'ils ont trouvé le bon filon, prions pour qu'ils le creusent...