Iszoloscope › Coagulating wreckage

Projet éminemment atypique par son mélange d'atmosphères malsaines et de rythmiques technoïdes déstructurées, Iszoloscope fait partie de ce vivier d'artistes qui savent se renouveler tout en gardant une ligne musicale définie. Sur ce premier album, Iszoloscope est encore un duo, Yann Faussurier poursuivra brillamment par la suite en solo. 'Coagulating wreckage' possède déjà toutes les caractéristiques du son du projet canadien : saturations sur des séquences à contretemps, sorte d'electronica-indus pervertie par le biais d'ambiances dark-ambient vraiment malsaines ('Coagulating wreckage', 'Iszoloscope (tome un)', 'Winds of Minos Lineas'). Quelques assaults techno-indus toujours sur la brèche, sans véritablement exploser à grand coup de beats mais suffisamment explicites ('Phobos II', 'Intermittent cycles') brise l'angoisse provoquée par les plages ambient. La production noie par moments le tout dans un trop-plein de séquences et de distortion, encore que l'alternance des ambiances évite à l'album de sombrer dans l'inaudible. Un premier méfait vraiment intéressant, qui délivre un mélange assez surprenant de deux genres qu'on pourrait penser opposés mais qui au final s'assemblent parfaitement.