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Morton Feldman (1926-1987) › Piano and string quartet

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A.Z.O.T      dimanche 20 mai 2012 - 02:32
Ultimex      vendredi 1 juillet 2022 - 14:49

1 titres - 79:33 min

  • 1/ Piano and string quartet (79:33)

informations

Skywalker Sound, Marin County, Californie, Etats-Unis, novembre 1991.

line up

Hank Dutt (Kronos Quartet) (alto), David Harrington (Kronos Quartet) (violon), Joan Jeanrenaud (Kronos Quartet) (violoncelle), John Sherba (Kronos Quartet) (violon), Aki Takahashi (piano).

chronique

  • contemporain/tapisserie sonore

Je le savais... Et pourtant, c'est loin d'être la première pièce de Morton Feldman que j'essaye d'écouter (je dis bien "essaye"). Je le savais, mais ç'a été plus fort que moi, il a fallu que je retente l'expérience : une oeuvre composée deux ans seulement avant la mort du compositeur, le sympathique quatuor Kronos, un disque soldé à 4 euros... Pourquoi pas ? Peut-être que cette fois-ci... Mais non, rien à faire. La musique de Morton Feldman, disciple de John Cage, n'est pas minimaliste, non, ce terme est inadéquat : elle est immobile, pétrifiée. Pendant 80 longues minutes, le compositeur américain tisse, point par point (note après note, arpège après arpège, accord après accord), une tapisserie abstraite, faite d'une succession de motifs tous différents, mais tous quasi-identiques. Seulement, il ne faut qu'un instant pour embrasser du regard une toile de Rothko ou de Vasarely (peintres que j'adore au demeurant !) Mais rester une heure vingt devant le même tableau de Morton Feldman, même pour un contemplatif comme moi, c'est trop long. Alors oui, cette musique est ultra zen, elle se joue des répétitions, de la fluidité des timbres et des silences, dans une espèce d'hypnose lente (l'hypnose, ça endort, non ?) Mais là je peux pas. Maintenant, en toute objectivité, il s'agit quand même d'une appréhension nouvelle de la musique, unique, extrême, qui peut fort bien vous ouvrir de nouveaux horizons. Comme la quasi-répétition des motifs d'un tapis asiatique désoriente la vue, l'oeuvre de Feldman désoriente la mémoire, et finit par vous mettre face à vous-même. A vous d'en faire l'expérience : est-ce réellement ce que vous souhaitez ?

note       Publiée le mercredi 16 novembre 2005

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    "For Samuel Beckett" joué ce soir à lyon au CNSMD avec des pièces de Antheil ("ballet mecanique") , Varèse ("ionisation"), charles Ives et Colon nancarrow... gratos pour les chômeurs comme pour les riches.

    A.Z.O.T Envoyez un message privé àA.Z.O.T

    J'aime beaucoup cette pièce, on rentre dedans comme on en sort, cette pièce est vraiment hors du temps (peut être meme trop courte tiens ?), sensation trop rare (the well-tuned piano est pas mal dans le genre aussi)

    Note donnée au disque :       
    Moonloop Envoyez un message privé àMoonloop

    J'aime bien le père Feldman pour ma part, je trouve sa musique fascinante et très onirique, d'ailleurs je me demande si ça n'est pas une "invitation" aux songes, aux rêves lucides; une sorte d'hypnose oui, comme le dit bien la chronique. Je suis encore assez loin d'avoir tout écouté cela dit... Quelqu'un a tenté le coup du "Patterns In A Chromatic Field"? Il y a la version de Defroce et Yutaka Oya assez réussie qui me tente bien, ou celle de Tzadik...

    miniaturiste méticuleux Envoyez un message privé àminiaturiste méticuleux

    Pétrifiée, c'est bien dit. Sa source d'inspiration pour Rothko Chapel a d'ailleurs été un bâtiment. Comme si un mage t'enfermait dans un lieu mystérieux où un langage inconnu fait son office. Mais le lieu n'est jamais le même, ni le langage, ni le protagoniste... c'est pour ça que Feldman vaut le détour, et mérite surtout plus de popularité sur Guts.

    Arno Envoyez un message privé àArno

    C'est pas le quatuor n°2 qui dure 6 heures ?