Sephiroth › Draconian poetry

Enfin le nouveau Sephiroth ! 6 ans après 'Cathedron', Ulf Söderberg nous livre une suite à ses pérégrinations ethno-dark-ambient. Rappelons toutefois que notre bonhomme a pris cela dit le temps d'éditer un album sous son propre nom en 2003 (le troisième), plus ethnique qu'un Sephiroth mais très similaire. Du coup, que peut-on attendre du suédois, de ses diverses épopées en divers lieux de la planète pour enregistrer des sources sonores afin d'en imprégner son projet chéri ? Hé bien, pas grand chose de nouveau, et c'est bien en ça que Sephiroth déçoit. Prévisibles ces nappes profondes d'où s'échappent en trombes des percussions effrenées, évidentes ces retombées apaisantes et ces chants grégoriens retravaillés et envoûtants. Etrangement, le dernier album 'solo' intégrait la noirceur de Sephiroth à un projet plus axé b.o. de film ethnique ; ici c'est presque l'inverse qui se produit : plus léger que ne l'était 'Cathedron', 'Draconian poetry' se rapproche ainsi de 'Tidvatten'. Pour le coup peu de choses distinguent Ulf Söderberg de son alter-ego mystique si bien que 'Draconian poetry' est une fausse suite à 'Cathedron'. Mais malgré cela, l'album est toujours aussi bien produit, les nappes et les percus font toujours autant mouche, ce son unique et enchanteur vous transporte dans des contrées et des époques lointaines et pour une musique qui n'a d'autre objectif que de favoriser l'évasion et le rêve c'est encore une fois une réussite. On espère juste que cet album de 'transition' en restera un et que le suédois saura à l'avenir injecter de nouveaux éléments pour pallier à la monotonie et surtout éviter de finir oublié comme les mythes qu'il transcende pourtant avec classe.