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Jean-jacques Palix › Film

  • 2003 • Signature SIG 11019 • 1 CD digipack

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Membre Note Date
zero      lundi 20 mars 2006 - 17:45
Trimalcion      samedi 12 novembre 2005 - 17:03
klaark      vendredi 9 février 2024 - 09:27

16 titres - 57:14 min

  • 1/ 24 heures (1:52) - 2/ Dan bau 2 (5:16) - 3/ HK view n° 1 (2:24) - 4/ Olmeva n° 2 (2:35) - 5/ Brico varia (2:09) - 6/ Bird' etude n° 3 (1:40) - 7/ Guerveur (6:49) - 8/ CN 3 (3:26) - 9/ Polishing (3:49) - 10/ Circles (2:21) - 11/ Writtle testing (3:10) - 12/ Bird's etude n° 1 & n° 2 (2:23) - 13/ Chopping (1:07) - 14/ Jingo frame (6:04) - 15/ Highway 44 (6:11) - 16/ No fall (5:19)

informations

En divers lieux de 1997 à 2002.

Edition digipack à ouverture magnétique.

line up

Brad Scott (contrebasse sur "24 heures"), Jean-Jacques Palix (rélisation sonore, instruments), Jeff Rian (guitare sur "Highway 44")

chronique

  • expérimental/instrumental & bruitiste

Compositeur atypique se revendiquant hors de tout genre et de toute classification, agitateur à Radio Nova dans les années 1980 puis créateur du label "Song active", instrumentiste aussi bien que "chasseur de sons", Jean-Jacques Palix veut faire flèche de tout bois, musique de toute sonorité et de tout matériau, en se libérant de toute forme préétablie (ce qui ne l'empêche pas de citer ses sources et ses influences). "Film", ou encore cette histoire de "vision", de "réalisation" sonore, d'oeil qui écoute... thème cher à tous les artisans français de la musique concrète. Pourtant, Palix ne va pas seulement lorgner du côté de Bernard Parmegiani, Thierry de Mey ou Luc Ferrari, il rend aussi hommage à Messiaen, Nancarrow... conjugue guitare, piano, dan bau et laptop, se fait scénographe et compose des musiques de scène... Bref, et c'est aussi le défaut de ce disque, il part dans toutes les directions. Examinons-en quelques unes. D'un côté, il y a les études bruitistes "miniaturistes", à la Parmegiani, qui tournent autour d'un seul son, le genre de démarche qui peut donner des résultats fascinants : "Circles" et ses billes d'acier, "Chopping" et son découpage d'oignons rouges (on a l'impression que c'est dans notre chair que le couteau rentre) ; en revanche "Brico varia" n'apporte rien. Il y a également la re-création de paysages sonores "réels", qui nous entraînent du côté de chez Luc Ferrari : "HK view n° 1" (Victoria Bay de Hong-Kong), Guerveur (petit charme de l'arrivée d'un bateau dans le port de Quiberon), "Writtle testing" (tour de contrôle à l'aéroport de Dallas), font partie du lot : atmosphères urbaines, paysages sonores plus bucoliques... rien de transcendant tout de même. Etranges et inutiles sont en revanche les hommages à Olivier Messiaen sur "Olmeva" (utilisation d'intervalles issus des "Vingt regards sur l'enfant Jésus") et les "Bird's etudes", exécutées tout simplement au piano ; j'ai toutefois un penchant pour "CN 3", mitraillage d'accords d'un piano fou (l'ordinateur aidant) pour évoquer Conlon Nancarrow. Et puis il y a aussi cette musique electro-acoustique très pulsée, sur "Polishing", qui rappelle fort les musiques pour ballet de Thierry de Mey. Non, là où Palix se distingue vraiment, c'est lorsqu'il s'agit d'allier ou de déformer les sons les plus incongrus pour obtenir des ambiances uniques : "24 heures" et sa course de motos pilonnée à la contrebasse électrifiée, "Ban bau 2" (solo de cet instrument monocorde vietnamien aux sonorités inouïes), "Highway 44" où le guitariste avant-garde Jeff Rian vient poser un solo apaisé sur le passage des voitures à toute vitesse. La beauté nous saisit donc parfois, malgré l'absence d'unité et le manque d'une petite pointe d'émotion (comme souvent hélas dans la musique contemporaine). Ceci dit, le caractère rauque, saturé et angoissant de "Jingo frame" (une guitare électrique passée à la moulinette ?), enregistré le 11 septembre 2001 au matin, vaut à lui seul le coup d'oreille, ainsi que "No fall", composée à l'occasion d'un spectacle intitulé "Asphyxie", qui est une pièce absolument saisissante, d'abord parce qu'on n'en perçoit pas les sources sonores exactes, ensuite parce qu'avec un matériau réduit au minimum, Palix parvient à créer également une atmosphère glauque et étouffante qui laisse l'auditeur à genoux alors que le disque s'achève.

note       Publiée le samedi 12 novembre 2005

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