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Wayne Shorter › Schizophrenia

6 titres - 36:30 min

  • 1/ Tom Thumb (6:13)
  • 2/ Go (5:40)
  • 3/ Schizophrenia (6:50)
  • 4/ Kryptonite (6:27)
  • 5/ Miyako (4:58)
  • 6/ Playground (6:22)

informations

Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 10 mars 1967

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Ron Carter (contrebasse), Joe Chambers (batterie), Curtis Fuller (trombone), Herbie Hancock (piano), Wayne Shorter (saxophone ténor), James Spaulding (saxophone alto)

chronique

  • hard bop > modal

Après ses excursions intérieures ("Adam's Apple" et "Etcetera"), voire paranormales ("The All Seing Eye"), le saxophoniste ténor arbore de fières couleurs qui laissent entrevoir la fin du repli sur soi. En réalité, il se retrouve une nouvelle fois à la tête d'un sextet, avec toujours le fidèle James Spaulding pour l'épauler dans ses parties de saxophone, ainsi que quelques interventions à la flûte pour leur dose d'étrangeté (comme sur le triste "Go" ou l'agité "Kryptonite"), mais le gros changement vient surtout de l'apparition du tromboniste Curtis Fuller à leurs côtés. En l'absence du flashy Freddie Hubbard, et en troquant la trompette pour le trombone, Wayne Shorter semble avoir définitivement décidé de tourner le dos à la lumière clémente qui vient des cieux mais persiste et signe en s'entêtant à aller trouver refuge dans les échos profonds de l'âme. Rien de caverneux pour autant, les cuivres contribuants tout de même à redonner des couleurs et un éclairage plus ample à sa musique. Nous sommes à nouveau heurtés de plein fouet par cette lumière grâce à la désinvolte énergie du titre "Tom Thumb". Pour ce qui est de la plage titre, Wayne Shorter renoue quelque peu avec ses premiers amours et toute la verve qu'il affichait alors au sein des Jazz Messengers de Art Blakey. Entre ombre et lumière, "Schizophrenia" démarre sur un thème presque sépulcral avant que le confidentiel mais diablement efficace Joe Chambers raffle la mise dans un ouragan rythmique qui justifie pleinement la folie du titre. Au final, c'est un album très correct, comme souvent d'ailleurs, avec son lot de titres phares, comme de coutume, mais sans cette petite magie nécessaire à l'achèvement d'un tout grand album. À noter que c'est aussi la dernière session à laquelle participera le musicien pour les deux années à venir. On le verra, lors de son dernier tour de piste chez Blue Note, entre 1969 et 1970, les choses auront radicalement et durablement changé.

note       Publiée le jeudi 10 novembre 2005

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