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Wayne Shorter › The soothsayer

6 titres - 43:23 min

  • 1/ Lost (7:16)
  • 2/ Angola (4:51)
  • 3/ The Big Push (8:23)
  • 4/ The Soothsayer (9:40)
  • 5/ Lady Day (5:36)
  • 6/ Valse Triste (7:37)

informations

Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 4 mars 1965

Certaines éditions proposent une prise alternative du titre "Angola" (6:42) portant la durée totale du disque à 50:05

line up

Ron Carter (contrebasse), Freddie Hubbard (trompette), Wayne Shorter (saxophone ténor), James Spaulding (saxophone alto), McCoy Tyner (piano), Tony Williams (batterie), Tony Williams (batterie)

chronique

  • post bop > modal

Un des plaisirs en jazz - à considérer déjà que ce soit un plaisir pour certains - c'est la série faramineuse de connections que l'on peut faire à posteriori à l'écoute de l'un ou l'autre album, en suivant le fil des évènements ou les traces d'une équipée qui se subdivise dans trois ou quatres formations différentes, faisant ressembler le tout à un labyrinthe inextricable. Vous me direz que faire ces recoupements, ce n'est pas l'apanage du jazz, et je vous l'accorde bien volontiers. Cependant, contrairement à d'autres courants musicaux, j'ai la nette impression que le jazz, lui, l'encourage, stimule même cette curiosité, ne serait-ce qu'au regard de l'exactitude avec laquelle tout y est référencé, dates, lieux, musiciens compris. Et comme si cela ne suffisait pas, les labels en rajoutent une couche en dissimulant, puis en faisant réapparaître comme par magie des sessions cruciales qui, dans le cas qui nous occupe, permettent de repérer les failles et combler les cases restées vides. "The Soothsayer", seulement déterré dans la deuxième moitié des années soixante-dix, est le chaînon manquant qui suit de près "Speak No Evil" mais annonce surtout l'amorce vers l'obscur "The All Seing Eye". Pour la première fois de sa carrière, Wayne Shorter se retrouve à la tête d'un sextet, l'élément clef étant le joueur d'alto James Spaulding. Shorter a déjà joué dans une configuration ou dans une autre avec chacun des autres musiciens présents ici et tous, exception faite de Tony Williams, participeront justement au fameux "The All Seing Eye" susmentionné. Toutefois, "The Soothsayer" ne distille pas la même ambiance angoissante, Alan Shorter et Grachan Moncur III, vrais fauteurs de troubles dans l'âme sont absents, il est vrai. Mais que ce soit au travers de "Lost", la plage titre ou l'adaptation toute personnelle de la "Valse Triste" de Jean Sibelius, quand Wayne Shorter fait rugir son ténor, il multiplie les pistes où abstraction et gravité ouvrent la voie à de nouvelles perspectives.

note       Publiée le jeudi 10 novembre 2005

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
Encore une des trouvailles qui se cachait dans la crypte Blue Note, "The Soothsayer" est un disque indispensable pour les fans de Shorter période '60s mais qui s'adresse également à tous les amateurs de jazz. Disque de transition, mais d'une transition tout en douceur (comme souvent avec Shorter) bien que plus radical qu'il n'y paraît, ce disque voit en effet Shorter s'émancipait de l'influence trop clairement coltranienne qui avait teinté ses disques précédents. Et Spaulding est magistral comme souvent, vraiment l'élément-clé comme le dit Progmonster. Grand disque.
Note donnée au disque :