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Chicago, USA, 11 octobre 1962
Freddie Hubbard (trompette), Wayne Shorter (saxophone ténor), Eddie Higgins (piano), James Merritt (contrebasse), Marshall Thompson (batterie)
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
Avec les prises alternatives de "Black Orpheus" (4:43), "Devil's Island" (4:01), "Moon of Manakoora" (4:50), "Dead End" (5:14), "Wayning Moments" (4:23), "Powder Keg" (3:40), "All or Nothing at All" (3:02) et "Callaway Went That a Way" (3:58), la réédition de cet album en porte la durée totale à 66:30
La curiosité n'est pas un vilain défaut. Prétextant une mauvaise habitude, c'est sans doute pour nous mettre à l'abri des mauvaises surprises que ce vieil adage s'est répandu. Sans être outrageusement catastrophique, "Wayning Moments" est cette mauvaise surprise. Un faux pas. Sur les huit titres de la sélection, le saxophoniste ne propose que quatre compositions de son cru - les meilleures bien entendu - phénomène trop rare que pour ne pas être perçu avant tout comme une baisse de régime. De plus, les pièces sont relativement courtes, certaines s'aventurant à peine au-delà des trois minutes... On se croit revenu au temps du be-bop ! Jamais sans doute ne vous sera-t-il donné l'occasion d'écouter un disque jazz estampillé 1962 qui ose interrompre un morceau sur un fondu ("Black Orpheus"), comme s'il fallait en finir au plus vite ou cacher ce qui ne doit être revélé sous peine d'aggraver son cas. Rien de tout cela n'entache la performance de Wayne Shorter dont le souffle chaud demeure, en toutes circonstances, toujours aussi séduisant. On ne peut malheureusement pas en dire autant de ses accompagnateurs. Il revient à une formation en quintette, et même si mon rapport avec Freddie Hubbard est pour le moins contrarié, on peut dire que sa présence sauve les meubles du désastre grâce à quelques interventions bien placées qui relèvent la sauce. La section rythmique n'est pas nécessairement pitoyable mais en tout cas indigne d'un esthète comme Shorter. Si James Merritt reste efficace tout en demeurant transparent à la contrebasse, Marshall Thompson à la batterie a quelques ratés ("Powder Keg") mais ce n'est rien comparé au pianiste Eddie Higgins dont les appels de solo sont d'un téléphoné, assez en tout cas pour rompre le flot naturel sur lequel glisse de coutume imperturbablement les improvisations jazz. La réédition cd propose une piste alternative pour chaque morceau, tout comme l'était celle de "Ascenseur pour l'Échafaud". L'opération n'a aucune raison d'être ici, et en alourdit davantage l'écoute générale.
note Publiée le jeudi 10 novembre 2005
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