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Roland "Rahsaan" Kirk › We free kings

  • 1961 • Mercury 826 455-2 • 1 CD

détail des votes

Membre Note Date
gregdu62      vendredi 27 novembre 2020 - 20:59
Ultimex      mardi 17 mai 2022 - 09:17
Progmonster      mardi 8 novembre 2005 - 13:33

9 titres - 37:53 min

  • 1/ Three for the Festival (3:10)
  • 2/ Moon Song (4:23)
  • 3/ A Sack Full of Soul (4:40)
  • 4/ The Haunted Melody (3:38)
  • 5/ Blues for Alice (4:08)
  • 6/ We Free Kings (4:46)
  • 7/ You Did It, You Did It (2:29)
  • 8/ Some Kind of Love (6:11)
  • 9/ My Delight (4:28)

informations

Nola Studios, New York City, USA, 16-17 août 1961

La réédition cd de 1991 comprend un titre bonus, une prise alternative du morceau de Charlie Parker, "Blues for Alice" (5:13), portant la durée totale du disque à 43:06

line up

Art Davis (contrebasse), Roland Kirk (saxophone ténor, manzello, flûte, sifflet, sirène), Richard Wyands (piano), Charlie Persip (batterie), Hank Jones (piano), Wendell Marshall (contrebasse)

chronique

  • hard bop

Beaucoup d'aveugles ont su chanter le blues. La particularité du pas encore "Rahsaan" Roland Kirk est d'être un des seuls à avoir su donner autant de nuances de couleurs à un monde pourtant reclus dans l'obscurité. "We Free Kings", son troisième album en tant que leader mais son premier pour Mercury, va lui donner son ticket d'entrée auprès de Charles Mingus qui saura comment lui faire justice en mettant en valeur son enthousiasme communicatif et son grain de folie sur le très approprié "Oh Yeah". Nous sommes en 1961 et ce touche à tout de talent n'en est qu'aux prémices de son art mais laisse déjà transparaître toute la versatilité dont il peut faire preuve et qui l'isolera pour ainsi dire du reste de la scène jazz. Cet électron libre ne connaît pas de limite à son imagination et si les mélodies de son disque sont chantantes et mémorables ("Three for the Festival" est un de ses classiques), elles étonnent surtout par le traîtement que le souffleur leur fait subir. Déjà précédé par sa réputation de bête de scène qui parvient à jouer au mieux de trois saxophones en même temps, il parvient déjà à créer son propre son comme l'atteste son solo sur le titre précité, la plage titulaire aux gammes largement inspirées de "All Blues" ou encore "You Did It, You Did It". Un son de saxophone à la définition hasardeuse, qui bourdonne, mais qui peut aussi tourbilloner dans des dissonances au ténor savamment dosées. Mais aussi un jeu de flûte passionné où ses débordements le poussent à chanter simultanément, une technique qui fera les choux gras de Ian Anderson une décennie plus tard. Certes, le cadre peut apparaître trop classique aux oreilles de ceux qui ne conçoivent d'écouter le jazz que dans ce qu'il a de plus extrême. Néanmoins l'originalité de Roland Kirk est sans commune mesure face aux agitateurs hard bop de l'époque, un bouffon extrêmement doué, un clown triste ("The Haunted Melody") qui cache son désespoir derrière le masque de l'ironie.

note       Publiée le mardi 8 novembre 2005

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
    avatar
    (Bon, c'est vrai : "Et Roland Kirk dans tout ça ?" !)
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
    avatar
    Sans doute en référence à l'album Hawks and Doves, et à son soutien déclaré -très provisoire- de Ronald Reagan à cette époque. Par la suite Neil Young n'a jamais nié cet épisode ; par contre il a déclaré être incapable de se l'expliquer lui-même. Et avant comme après, il serait certes bien difficile de déceler un quelconque patriotisme à tambour et pelotons à l'œuvre dans son œuvre. Tout au plus un amour immodéré pour le Principe de Liberté affiché dans sa constitution... Et une très grande lucidité sur son mépris et son mésusage tout au long de l'histoire américaine, depuis le début. Marlon Brando, Pocahontas and him.
    heirophant Envoyez un message privé àheirophant
    lol, neil young patriote, on en lit des conneries!
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout
    ... et le Canada fait partie de l'Amérique du Nord, tout en sachant que Neil Young habite et réside aux USA depuis 1965 et à plus à voir avec ce pays qu'avec son pays d'origine, culturellement parlant. Bon tu me diras Joe Dassin est né à New York et j'en fait une figure française, mouais...
    kama Envoyez un message privé àkama
    Cela dit, Neil Young est canadien.