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Pierre-yves Berenguer › [Mino]taure

  • 2004 • Signature SIG 15003 • 1 CD digipack

cd • 14 titres

  • 1Overture2:35
  • 2Myth_birth2:59
  • 3Labyrinth 013:44
  • 4Métropole10:39
  • 5Translation 0 [1:09]
  • 6Plaza de toros7:25
  • 7Collectiv_memory3:36
  • 8Souterrain7:44
  • 9Translation 021:39
  • 10Aube7:26
  • 11Labyrinth 023:45
  • 12Ellipse5:53
  • 13Mirror6:47
  • 14Data_muse4:55

informations

Orphaz studio, studio Belleville, studios 103 et 104 de Radio France. 2000-2004.

Edition digipack dotée d'une ouverture magnétique et d'un livret-poster. Les heureux possesseurs d'une chaîne SACD bénéficieront d'une version légèrement différente (mix, durée, ordre des titres...) de la version chroniquée ici. Pour plus d'informations, ainsi que des extraits vidéos et audios de l'installation initiale, vous pouvez faire un tour là : http://www.computeropera.com/minos.html

line up

Pierre-Yves Bérenguer (programmation harpe, violoncelle, boucle rythmique, traitement sons, effets voix, guitare électrique, spatialisation, percussions acoustiques et électroniques, programmation voix, batterie, nappes, basse acoustique, traitements bruits, synthétiseur, effets, captation sons du métro, traitement flûte, échantillons, filtres boucles, marimba, soundscapes, bruits naturels, aquatiques, vinyle...), Sylvain Bardiau (trompette acoustique, effets, tuba, bugle, tuba-basse acoustique et électronique), Clément Duthoit (saxophone soprano, saxophone baryton, saxophone alto), Catherine Brisset (cristal Baschet, clavier de verre, flûte harmonique, structure métallique, cromornes, marimba), Marie-Blanche Solano (violoncelle Bernardel), Vanessa Logerais (voix vigipirate), Eva Brisemontier (voix muse), Nathalie Dazin (patch max_msp).

chronique

C'est typiquement le genre de disque que j'aurais aimé aimer : mélange des genres complètement fou et pourtant remarquablement cohérent au vu du résultat ; sonorités éthérées, timbres fluides et inédits ; descente vers des recoins sombres dignes du Miles Davis période "In a silent way" ; expérimentations et improvisations parfaitement contrôlées et placées dans le cadre de compositions tout de même rigoureuses ; label Signature... Et pourtant, ça ne prend pas vraiment. Peut-être cela dépendra-t-il du jour où vous allez l'écouter, de votre état d'esprit... mais je n'ai quant à moi pas eu très grand plaisir à me perdre dans le labyrinthe suburbain de ce [Mino]taure. Car c'est bien dans le souterrain des villes que l'on est plongé : au cas où il y aurait un doute, des samples de bruit de métros, de "Soyons attentifs ensemble", ou bien de coulées d'eau, d'égoûts... viendraient nous le rappeler. Au niveau des ambiances musicales : vous entendrez du trip-hop plutôt smooth, du jazz électrique à la Erik Truffaz, de la musique concrète, des sonorités new-age, cristallines (le clavier de verre et le cristal Baschet, mmmh...), un quatuor à cordes, des soundscapes... tout ça en général dans le même morceau. D'ailleurs, la notice nous prévient : il n'y a pas de direction assurée mais une synergie, qui par une ruse de la technique, tisse un nouveau lien de l'infrastructure mentale post-moderne, grignotée par les réseaux de la culture électronique. Autrement dit : l'ambition de ce projet est ni plus ni moins que d'opérer la synthèse et le dépassement des avant-gardes musicales de notre époque. Et le pire, c'est que ça fonctionne, d'une certaine manière... pauvre époque. On ne peut absolument pas parler de patchwork : c'est un seul son que l'on entend sur ce disque, plutôt beau d'ailleurs, c'est l'atmosphère des villes qui, sans être ouvertement hostiles, finissent par ronger les âmes et toute trace d'humanité. Pour tout dire, le projet s'accompagnait à la base d'une installation multimedia : projection simultanée sur trois écrans mettant en parallèle l'espace du métro de Paris, la spatialisation du son "visualisée" par un logiciel informatique et diffusée par le multicanal (d'où l'intérêt du SACD), et le mythe du minotaure transposé à l'ère du virtuel. Pour revoir mon jugement à la hausse, il me faudra sans doute écouter ça dans la rame de métro me reconduisant vers ma banlieue, triste, mais de temps en temps irisée de lumière...

note       Publiée le lundi 31 octobre 2005

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