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Circle › Tulikoira
- 2005 • Ektro records 033 • 1 CD
4 titres - 43:11 min
- 1/ Rautakäärme (7:05)
- 2/ Tulilintu (3:50)
- 3/ Berserk (8:03)
- 4/ Puutikeri (24:13)
informations
Laserstudio, Pori, Finlande, juin 2005
line up
Janne Westerlund (guitare), Mika Rätto (claviers, chant), Tomi Leppänen (batterie), Jussi Lehtisalo (basse), Janne Tuomi (percussions), Tuomas Laurila (magnétophone), Jani Viitanen (guitare, magnétophone)
chronique
- néo psychédélique
La menace gronde. Je le savais. Le ciel revêt à présent une teinte ocre et les corridors dans lesquels mes songes n'ont jamais pu trouver le moindre répit répètent l'écho inquiétant de l'inéluctable sort qui m'attend. Des pas. Un murmure. Une complainte. Un souffle. Un râle. Une douleur dont l'onde de choc va bientôt m'atteindre. Je m'élève, je me remets sur mes deux jambes et j'attends fièrement, toutes dents dehors, que celle-ci vienne me balayer une fois pour toutes de la surface de la Terre. Il ne peut se passer une année sans que les démoniaques musiciens de Circle ne viennent se présenter face à l'autel du psychédélisme, une nouvelle offrande à bout de bras. Publié à l'automne 2005, "Tulikoira" est plus que l'animal que l'on sacrifie ; il est le rituel en lui-même. Les incantations, puis le lourd silence. C'est gravé dans la chair en lettre de sang. C'est un cri dont la colère voit rouge. C'est une menace, oui, une menace perpetuelle que Circle a sublimé cette fois en rage absolue. Sans doute leur essai le plus singulièrement rock depuis "Sunrise", "Tulikoira" ne perd pas de vue les vertus les plus hypnotiques de leur grammaire d'épouvante. "Puutiikeri" s'avance ainsi comme une marche interminable dans un enfer de métal et de substances psychotropes peu recommandables où les finnois se montrent particulièrement à l'aise. À la fois dur, intraîtable et sans pitié (l'assaut massif de "Rautakäärme") que visqueux, insaisissable et délétère. Tout ce que Rammstein n'a jamais osé faire. Tout ce que DAF n'a jamais réussi à comprendre. Rien de ce que vous connaissez de ce côté-ci de la douloureuse frontière progressive, coincé entre Can et Hawkwind. Je le savais. On ne s'y habitue pas. On ne s'y habituera jamais. Nos compères nous surprènent une fois encore avec un disque qui parvient à inverser de façon radicale la tendance plus introvertie de leur dernier essai ("Forest") tout en préservant leur idendité propre. La musique de Circle vient des tripes, parle aux tripes. C'est un trip ! Un putain de trip...
note Publiée le lundi 31 octobre 2005
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commentaires
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- Procrastin › Envoyez un message privé àProcrastin
Tout à fait d'accord, c'est rare de voir une alchimie pareille dans une collab! S'en est presque trop accrocheur, je me surprend à en fredonner des bribes plusieurs fois malgré moi en divaguant. Un des meilleurs miels de l'année!
- Note donnée au disque :
- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Il est fabuleux cet album collaboratif entre Circle et Richard Dawson, je l'écoute en boucle depuis des jours.
- Procrastin › Envoyez un message privé àProcrastin
- Note donnée au disque :