Comecon › Fable frolic

Mouarf plantade que ce "Fable frolic"... Après deux disques assez death traditionnel (même si "Converging..." amorçait le changement), Comecon experimente et sort donc ce troisième album, signe de l'évolution (avec en nouveau guest Marc Grewe de Morgoth)... Ouais. Dites moi en 95, les groupes saccadés commençaient pas à émerger ? (Messhuggah en tête) Parce que là, le changement est plus que notable. A partir d'un son très death "Made in sunlight", Comecon balancebeaucoup plus de rythmiques cassées et autres riffs hyper saccadés, coupés par des intermèdes acoustiques façon "je joue des power chords sur ma classique"... Etrange. Rares sont les titres réellement faciles à suivre tels qu'on pouvait en entendre par le passé ("How I won the war" éventuellement qui rappelle un "Dog's day", "The family album"). Idem pour les structures, inexistantes tout simplement. En témoigne ce "Soft, creamy lather" qui ne ressemble absolument à rien. Une espèce de collage de riffs d'epileptiques sans queue ni tête, avec en bonus un break final qui s'arrête en plein milieu. J'attends toujours la chute. Un peu comme une vanne de prof en fait... Pour le reste, tout n'est pas mauvais, Comecon reste Comecon, et sait faire claquer quelques riffs punky, de même qu'il sonne clairement death malgré tous ces changements. Certains breaks sont super bons, dommage qu'ils ne soient pas exploités à leur maximum (notamment ce passage acoustico-death sur "Ways of wisdom")... Bref, le moins bon Comecon, mais pas pour autant une vraie bouse. On a l'impression d'avoir un album bâclé, plat (la faute à la prod'), dans lequel Marc Grewe est arrivé au dernier moment tant rien ne semble avoir été pensé pour lui laisser une quelconque place (sa prestation est assez moyenne...). Les amateurs de rythmiques non-linéaires (merci la boite à rythme, de retour comme sur "Megatrends.."), de riffs qui partent en couilles, devraient essayer cet opus... Pour peu qu'ils tombent dessus. Et voilà bien une autre affaire...