The Beatles › Past masters volume one

Les deux compilations "Past masters" n'ont aucun intérêt à être achetées seules. En revanche, elles viennent à merveille compléter une intégrale des Beatles (que je vous oblige à posséder !) puisqu'elles renferment l'essentiel des singles, EP et autres faces B du groupe non sortis sur les albums, plus quelques versions alternatives d'autres titres. Une remarque à ce sujet : à l'époque, les groupes ne méprisaient pas leurs fans, puisqu'on pouvait acheter un deux-titres, puis l'album dans la foulée, sans avoir deux fois le même morceau. Aujourd'hui, il en va tout autrement, une telle pratique serait inconcevable, la mode étant au contraire de prendre le "fan" de base pour une vache à lait, avec deux versions d'un même album sorties à quelques semaines d'intervalle, dont la seconde comprendrait un titre inédit par exemple... Enfin, passons (encore quelques remarques comme celle-ci, et j'aurai l'image du parfait vieux con.) Ce premier volume recouvrant la période 1963-64 (1965-69 pour le second), autant dire qu'il n'est pas le plus intéressant. Vous y retrouverez quelques-uns des célèbrissimes tubes des Beatles absents de "Please please me" et de "With the Beatles" : "From me to you", "She loves you" (rengaine sublime en son genre, qui finira par devenir une sorte de stéréotype, dont les Beatles eux-mêmes se joueront quelques années plus tard) ou encore "I wanna hold your hand", doublée par sa version en allemand "Komm, gib mir deine Hand" (idem pour "She loves you" et "Sie liebt dich"), histoire de nous rappeler qu'à leurs débuts, c'est dans les sous-sols de Hambourg que les Fab Four avaient forgé leurs armes et recueilli leurs premiers lauriers. "I feel fine", et son gimmick de guitare monstrueux, est un single absent de "Beatles for sale". Les titres moins connus sont les faces B des 45 tours, ballades suaves ou boogies endiablés. Il ya là encore quelques reprises : "Slow down", "Matchbox", "Bad boy" et le fameux "Long tall sally". Concernant la qualité de la musique, son empire sur les masses éblouies par cette pop nouvelle, si fraîche et si parfaite, reportez-vous aux chroniques des quatre premiers albums, je n'ai rien à ajouter. D'ailleurs, sur la musique des Beatles, il n'y a jamais rien à ajouter...