Ghosting › Songs from Fairyland

Troisième album (si l'on tient compte de 'Black romantic') pour Ghosting qui d'un embyron de formation instable se réduit finalement au seul duo Sascha Tayefeh / Diana Rappauer avec pour première conséquence l'abandon quasi total des guitares. Depuis leur maladroit premier essai 'Romantic death', la musique du groupe a gagné en assurance et en maturité mais pas forcément en originalité. Les compositions se situent dans une lignée très Das Ich de par leurs boucles symphoniques et leurs arrangements sans pourtant parvenir à la qualité et la noirceur de leurs aînés. Ce qui sauve Ghosting, c'est leur sens de la mélodie car si à nouveau l'ambition de leur démarche se heurte à la réalité d'une musique encore trop gentille pour être vraiment crédible, 'Songs from Fairy land' peut volontiers s'écouter comme un bon album de pop sombre à condition que l'on apprécie le timbre adolescent de Sascha (plus assuré mais n'évitant pas toujours le ridicule, comme sur le final de 'Absolute dream'). A noter la participation accrue de Diana au niveau du chant ce qui est clairement un plus. Aurais-je écrit pareille chronique en 1994 ? Pas forcément, mais avec le recul et au vu des groupes 'dark' teutons actuels oeuvrant dans le même registre, j'éprouve une certaine sympathie pour cette galette, sorte de version sucrée de Das Ich, qui a au moins ce bon feeling 'pop' pour elle.