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The Beatles › Beatles for sale

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pyosisified      dimanche 27 novembre 2011 - 17:43
mezreto      mercredi 13 juillet 2011 - 16:40
julien033      mardi 31 octobre 2006 - 12:03
Klarinetthor      mardi 2 mai 2017 - 18:28
taliesin      lundi 22 juin 2015 - 09:56
nowyouknow      jeudi 6 juin 2013 - 20:10
Seijitsu      samedi 10 novembre 2012 - 23:32
HGBDC      dimanche 17 janvier 2010 - 12:59
NevrOp4th      mercredi 7 octobre 2009 - 13:26
Grandgousier      vendredi 10 juillet 2009 - 13:21
Crimson      jeudi 28 décembre 2006 - 19:50
JC93      vendredi 30 juin 2006 - 14:15
Cracked Actor      mardi 13 juin 2006 - 11:58
empreznor      samedi 13 mai 2006 - 21:17
Ultimex      mardi 17 mai 2022 - 09:21
Nicko      mardi 1 février 2022 - 00:04
Trelkovsky      samedi 19 juillet 2014 - 16:09
enslaver_666      mercredi 23 mai 2012 - 05:13
muffinman      mercredi 21 juin 2006 - 02:27
Trimalcion      jeudi 13 octobre 2005 - 22:10
Vilain Barbu      mercredi 20 décembre 2023 - 14:53

cd • 16 titres

  • 1No reply
  • 2I'm a loser
  • 3Baby's in black
  • 4Rock and roll music
  • 5I'll follow the sun
  • 6Mr. Moonlight
  • 7Medley
  • 8a. Kansas City
  • 9b. Hey, hey, hey, hey
  • 10Eight days a week
  • 11Words of love
  • 12Honey don't
  • 13Every little thing
  • 14I don't want to spoil the party
  • 15What you're doing
  • 16Everybody's trying to be my baby

informations

automne 1964

line up

George Harrison (lead guitar, voix), John Lennon (guitare rythmique, voix), Paul McCartney (basse, voix), Ringo Starr (batterie, voix)

chronique

  • rock 'n' roll

Les quatre garçons dans le vent sont le groupe le plus célèbre du monde. Ils font la tournée des stades américains qu'ils remplissent toujours ; on ne peut parvenir jusqu'à eux qu'en hélicoptère. Les magasins ne peuvent plus s'approvisionner assez vite tellement il y a de gens qui veulent acheter leurs disques. Ils réalisent leur rêve de gosse : rencontrer Elvis Presley, qui est bien obligé de les recevoir, ces "fils de pute qui [l]'ont détrôné". Malgré un concert en tête d'affiche à l'Olympia, seule la France résiste encore (un peu) à l'envahisseur, leur préférant pour le moment Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, ce qui, rétrospectivement, est un peu désolant. Passons. Quatrième disque des Beatles en moins de deux ans, "Beatles for sale" ne marque pas d'évolution notable par rapport à son prédécesseur. Il s'agit même d'un petit retour en arrière, puisqu'à nouveau, comme dans "Please please me" et "With the Beatles", six reprises de standards sont présentes pour huit compositions originales de John Lennon et Paul McCartney ; et qu'à nouveau, ces dernières se distinguent ("No reply", "I'm a loser", "Eight days a week" sont des chansons parfaites où l'on retrouve toute l'évidence mélodique d'une pop british portée à son plus haut degré d'achèvement, ainsi que l'énergie primale du rock), même si la reprise de Chuck Berry, "Rock and roll music", claque bien comme il faut, et que "Mr. Moonlight", où Paul joue de l'orgue Hammond, ne manque pas d'élégance. En ce qui concerne les "nouveautés", à part l'ajout de piano, orgue, timbales, à certains moments, pas grand' chose à se mettre sous la dent, si ce n'est qu'en signant les paroles de "I'm a loser", John montre que les Beatles sont un peu plus que des chanteurs de charme déballant des sucreries, et qu'un malaise réel pointe le bout de son nez. C'est en s'adressant au public avec franchise et en abordant d'autres thèmes, que le rock 'n' roll deviendra du rock tout court et s'adressera aussi aux adultes. Musicalement, c'est lorsque cette musique cessera de n'être que dansante et prendra une tournure plus élaborée. Nous n'y sommes pas encore. En attendant, ce disque est, bien évidemment, formidable. On y retrouve le son d'une époque, et une interprétation quasi-live. Jamais les Beatles n'ont aussi bien joué, aussi bien chanté, aussi bien sonné. Sans se poser encore trop de questions, sans forcer, unis qu'ils sont par la vie sur la route, tous quatre tendus vers le même but, ils jouent une musique fondatrice, presque universelle... mais nous en sommes déjà au quatrième album, et l'on est en droit à présent d'attendre mieux.

note       Publiée le jeudi 13 octobre 2005

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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En le réécoutant aujourd'hui, je le trouve bien tristoune derrière cette façade de chansons pour minets et minettes qui twistent le samedi soir... une sorte de mélange de carte postale de la musique populaire et du rock and roll avec des reprises encore mais avec vraiment une sorte de mélasse qui commence à prendre derrière leurs bajoues anglaises extrêmement lookées. Et le son aussi, tellement "live" comme dans la chronique, organique : on entend le souffle dans les micros, les doigts sur les cordes, ça gratte, ça tape. C'est cool.

Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

Jamais compris le relatif statut d'album mal aimé de ce Beatles. Les reprises claquent, la première moitié de l'album est une avalanche de tubes et le groupe commence enfin à se rapprocher du pop rock moderne tel qu'on le connait aujourd'hui. C'est haut la main mon préféré de cette période.

Note donnée au disque :       
enslaver_666 Envoyez un message privé àenslaver_666

En ’64, la Beatlemania battait son plein et l’excellent «A Hard Day’s Night» n’avait rien pour la calmer. Les Beatles se présentaient comme des génies. On les a pris pour des surhommes que l’on a poussé à bout et clair que certaines personnes ont profité de leur succès pour se mettre de l’argent plein les poches. L’élastique était sur le point de lâcher. «Beatles for Sale» est un titre plein de sens. Les gars commençaient à se sentir utilisés. On parle aussi de frustrations qui émergeaient car le groupe avait l’impression d’être freiné dans son potentiel artistique. Sur le cover, on dirait quatre gars à des funérailles une journée grise d’automne. La musique prend une tournure plus dramatique, surtout dans les paroles, et perd de sa naïveté. La folie juvénile se calme. La recette reste similaire sur la musique mais quand même, les Beatles continuent de travailler leur style, en ajoutant de nouveaux sons, de nouveaux instruments. L’album se veut un mélange de rock’n roll, de folk et même, de country. «No Reply», «I’m a Loser» et «Eight Days a Week» sont clairement les titres forts mais n’accotent pas les classiques des albums précédents, et de ceux qui suivront. Le reste, sans être mauvais, passe sans réellement laisser de trace. Et oui, six covers sur 14 pistes, d’un 4e album, c’est une régression. «Beatles for Sale» n’est pas nul mais est à mon avis, l’album le moins intéressant du groupe.

Note donnée au disque :       
Kid A Envoyez un message privé àKid A

"No reply", quelle claque ! Les trois premiers morceaux laissent augurer un chef d'oeuvre lennonesque dans la lignée de "A hard day's night", en plus ombrageux, mais on est d'accord : les reprises, exceptée l'affolante "Rock and roll music", font remplissage. Un pas en avant, un pas en arrière, mais je me garderais de juger une oeuvre d'art à l'aulne du Progrès. D'ailleurs, je le réécoute souvent, quitte à sauter certains passages. A noter que le faiblard "I'll follow the sun" n'est autre qu'une relique des Quarrymen. Et que la ligne de basse sur le refrain de "I'm a loser" résume bien ce qui fait le talent de McCartney sur cet instrument, quand il commente la mélodie de manière joueuse, j'adore...

mezreto Envoyez un message privé àmezreto

Effectivement, c'est le disque de la gueule de bois, celui de la lassitude (ça se voit d'ailleurs sur la gueule qu'ils tirent sur la pochette). Mais bon... Six mois à peine après avoir sorti Hard Day's Night et alors qu'ils tournent dans le monde entier à une cadence Usainboltienne, v'là qu'on leur demande de retourner en studio. C'est pas vivable ce rythme. Alors oui, il y a beaucoup de reprises. Mais elles sont d'excellentes factures. Le Rock'n'Roll Music chanté par Lennon est géant de même que le medley chanté par McCartney et je trouve que la première chanson d'Harrison vraiment convaincante dans la discographie du groupe est le fameux "Everybody's trying to be my baby" (même si j'aime également son "Roll Over Beethoven"). De même, leur chanson la plus importante de la période ("I Feel Fine" connue pour être la première à contenir un larsen), ne figure pas sur l'album. Enfin, les compos originales sont très sombres et ça, forcément, c'est intéressant. Il y a beaucoup de profondeur dans ce disque et il prépare le terrain pour Help ! qui comme son nom l'indique sera un appel à l'aide. On est désormais très loin des I love You Girl des premiers temps. On va dire que c'est leur moins magnifique parce que "plus mauvais" pour les Beatles, ça n'existe pas.

Note donnée au disque :