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Greenpoint Studio, Brooklyn, New York City et OTR Studios, Belmont, Californie, USA, 1994
Buckethead (guitare), Bill Laswell (basse, samples), Brian "brain" Mantia (batterie)
C'est le grand nettoyage. Il ne reste plus que Buckethead, sans qui Praxis ne serait pas Praxis, son pote Brain qui fait son come-back et Bill Laswell, bien décidé à reprendre les choses en main. Sa basse grogne et gronde sur tout l'album transformant le trio en projection fantasmée d'un Cream cyber-punk ("Turbine", "Warcraft"). Pourtant, Laswell commence à en avoir marre du rock. Nous sommes en 1994, et finalement peu importe les étiquettes qui sont aposées sur les cds pour les identifier ; pour être comprise, la discographie du bassiste doit être envisagée par périodes. Si ce Praxis-ci n'a absolument rien de commun avec ses premières expériences de sampling du milieu des années quatre-vingt, ce que "Metatron" nous propose ne partage plus qu'en de rares endroits le groove de "Transmutation" et la violence de "Sacrifist". C'est comme si le groupe hésitait à se laisser aller à de nouveaux débordements, enchaînant des ébauches prometteuses sans jamais les amener à leurs termes. Ce troisième album de Praxis est finalement plus proche des préoccupations de Laswell qui le voient lentement mais sûrement tourner le dos aux excès électriques. Faut dire qu'au rythme où il enchaîne les disques, et sans doute aussi les concerts, que ce soit avec Painkiller ou Praxis, je peux comprendre qu'il puisse considérer à juste titre avoir fait le tour de la question... Même s'il ne renie pas complètement cette couleur - Praxis reste le véhicule du guitariste Buckethead - toute une série de plages aux facettes plus introspectives sont regroupées au coeur du disque, avec une assise ambient/dub acoustique qui est à mettre en rapport avec le "Hallucination Engine" publié par Material la même année. "Triad" puis "Space After" bouclent la boucle métal, mais cela ne se fait plus avec la même saveur. Au final, "Metatron" n'a gardé que le côté disparate de "Sacrifist" alors que c'est surtout son aspect le plus excessif qu'il aurait fallu développer. C'est peut-être leur album le plus abordable, mais aussi le moins satisfaisant. Plus tard, Praxis cèdera aussi à la tentation du hip hop avec "Warszawa", en 1999, comme le Material "Intonarumori", la même année... Ça ne vous suffit pas comme preuve ?
note Publiée le jeudi 13 octobre 2005
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